Table ronde, 16 mars 2011

La traversée de la bande dessinée

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Le 16 mars 2011 s’est tenue une table ronde étudiante, organisée par le comité étudiant de Figura, intitulée «La traversée de la bande dessinée». Avec la participation de Carolane Verreault-Côté (Concordia), Eric Bouchard (UQAM), Gabriel Tremblay-Gaudette (UQAM) et Maxime Galand (UQAM). La table ronde était présidée par Valérie Cools.

À l’instar de Jacques Samson, on peut considérer la lecture d’une bande dessinée à la fois comme «cartographie et [comme] traversée d’un territoire neuf.» En effet, lire une bande dessinée implique toujours l’inférence d’un système de codes nécessaire à l’organisation du récit. Mais si d’innombrables œuvres, de toutes époques, témoignent de cette capacité qu’a l’art séquentiel de réinventer ses propres paradigmes -contraignant son lecteur à une perpétuelle exploration en terra incognita -, on ne peut ignorer l’existence de codes qui, bien que mouvants, n’en sont pas moins largement partagés. Ainsi la «cartographie» du lecteur se limite-t-elle souvent à une simple reconnaissance en territoire balisé.

Cette table ronde se veut une exploration du lieu tout particulier qu’est la bande dessinée. Comment la case, la page, la double page ou le livre, qui s’offrent au lecteur comme autant d’espaces à traverser, dirigent-ils le trajet et le mandat de la lecture? Du shōnen au récit autobiographique, suivant ou non les conventions, comment la bande dessinée fait-elle «système», selon l’expression de Thierry Groensteen? Les participants de cette table ronde, qui consacrent leur thèse ou leur mémoire à la bande dessinée, ouvriront la discussion autour de ces questions.

Communications de l’événement

Gabriel Tremblay-Gaudette

«Go Ahead and Try to Scan This!»: Matérialités et manipulations de bandes dessinées hétéroclites

«Ma présentation portera sur un aspect de la lecture en apparence si banal qu’il est relégué au rang des automatismes qu’on omet de considérer dans les études littéraires. La lecture s’accomplit par trois actions distinctes et complémentaires: la manipulation, la compréhension et l’interprétation. C’est la manipulation qui m’intéressera ici.»

Gabriel Tremblay-Gaudette a complété un doctorat en sémiologie à l’Université du Québec à Montréal. Ses recherches portent sur la sémiotique de l’iconotextualité dans la littérature nord-américaine contemporaine. Il a complété un mémoire de maîtrise en études littéraires portant sur le tressage comme processus interprétatif dans lequel il a pris comme objet d’étude principal Watchmen, d’Alan Moore et Dave Gibbons.

Bibliographie

Ware, Chris. 2004. McSweeney’s quarterly concern, no. 13. An assorted sampler of North American comic drawings, strips, and illustrated stories, etc.

Ware, Chris. 2003. Quimby the Mouse. Seattle: Fantagraphics Books, 67p.

Ware, Chris. 2005. The Acme Novelty Library. New York: Pantheon, 108p.

Matsumoto, Taiyo. 2009. Gogo Monster. San Francisco: VIZ Media LLC, 464p.

Shaw, Dash. 2010. BodyWorld. New York : Pantheon, 384p.

Mathieu, Marc-Antoine. 1991. Julius Corentin Acquefacques, prisonnier des rêves. Paris: Delcourt, xxp.

Huizenga, Kevin. 2006. Or else, no. 2: «Gloriana,». Montréal: Drawn and Quarterly, 96p.

[s. a.]. 1952. Mad Magazine. <http://fr.wikipedia.org/wiki/Mad>.

Carolane Verreault

L’autobiographie en bande dessinée autobiographique: une trinité problématique

«Depuis les années 1990, il y a paradoxalement une vague de publications qui s’inspirent du vécu, du quotidien, de l’intime. On glisse vers le neuf, mais on s’inspire du quotidien.»

Carolane Verreault-Côté est étudiante à la maîtrise en littératures francophones et résonances médiatiques à l’Université Concordia. Elle rédige, sous la direction de Françoise Naudillon et Sylvain David, un mémoire intitulé «Autofiction et engagement: l’œuvre graphique de Guy Delisle».

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