Le vendredi 18 mars 2022 a eu lieu une séance du CRIST intitulée «Corriger et punir».
Cette séance a accueilli Cassie Bérard (UQAM), pour une présentation intitulée «La surveillance. La police n’est jamais loin», et Pierre Popovic (UdeM), pour une présentation intitulée «La correction. Préludes à l’étude sociocritique d’un signe».
Communications de l’événement
La surveillance. La police n’est jamais loin
Cette conférence s’intéresse à la Police en tant qu’effet dans les textes narratifs. La Police n’est pas une figure (le policier ou l’enquêteur, par exemple), mais un phénomène représentant la Loi, l’Ordre, la Sécurité, le Contrôle, la Vérité. Que la littérature prend-elle de la police? Comment elle s’imprègne de cet imaginaire, emprunte ses pratiques, comment elle est aussi façonnée par ses relations de pouvoir? De fait, si la littérature narrative peut s’offrir comme espace critique de résistance et de contestation, elle n’a pas moins à composer avec des formes d’autorité et de hiérarchie de la parole, voire avec des régimes de surveillance, ne serait-ce qu’à travers son dispositif de «point de vue». «Surveiller» et «Veiller sur» sont les deux gestes qui guident cette réflexion, laquelle interroge, avec Carrère, Deck, Duras, Foucault, Guillot, Nelson, et autres, des approches de l’autorité en recherche-création.
La correction. Préludes à l’étude sociocritique d’un signe
Le titre de la conférence, «La correction. Préludes à l’étude sociocritique d’un signe», correspond à deux ambitions au départ de l’entreprise de Pierre Popovic: d’une part, de prendre acte et conscience de la variation et de l’extensibilité d’un signe linguistique en moyenne ou longue durée dans une approche relevant de la sémantique historique et, de l’autre, d’aller au fond de la démarche sociocriticienne et de mesurer l’ergocréativité, c’est-à-dire la force de travail et de création, développé sur et par ce seul signe dans des œuvres littéraires et artistiques inscrites dans l’histoire et dans le présent.