Que le monde aille à sa perte: proliférations prophétiques dans la littérature contemporaine (entre Duras et Volodine)

«Ici, pour aujourd’hui, j’ai limité le corpus à deux auteurs (Duras et Volodine) et quatre romans. Pour Duras, La pluie d’été et pour Volodine, la trilogie qu’il a publiée sous trois hétéronymes différents: Écrivains, Onze rêves de suie et Les aigles puent.

Depuis plusieurs siècles, sinon depuis sa naissance, la littérature se prévaut d’un regard visionnaire au regard de la réalité historique. En guise d’ouverture à Milles plateaux, Deleuze et Guattari disaient “écrire n’a rien à voir avec signifier, mais avec arpenter, cartographier même des contrées à venir”. Par la fiction, la littérature cherche à envisager l’avenir de l’humanité et l’avenir en général.»

Christophe Meurée, postdoctorant à Figura, UQAM en 2010-2011, travaille sur la théorie littéraire et la littérature contemporaine. Ses auteurs de prédilection sont Duras, Koltès, NDiaye, Toussaint, Pinget, Cohen et François Emmanuel. Il a publié, avec Pierre Piret, les actes du colloque du dixième anniversaire de la mort de Marguerite Duras, sous le titre De mémoire et d’oubli: Marguerite Duras (Peter Lang, 2010).