Colloque, 9 juin 2022

L’exploitation d’une lettre unique: Une lettre inédite de Madame de Montespan à la Grande Mademoiselle

Julie Özcan
couverture
Femmes en correspondances (XVIIe-XVIIIe siècle), événement organisé par Nathalie Freidel, Emma Gauthier-Mamaril et Judith Sribnai

Dans le dossier sept de la série AB/XIX/4188 aux Archives Nationales, se trouve une lettre intitulée «Lettre de Françoise-Athénaïs de Rochechouart, marquise de Montespan, à Mademoiselle (la Grande Mademoiselle), sur sa liaison avec Lauzun. 30 octobre 1670 ou 1671». Acquise seulement en 1992, cette source de sept pages in-quarto, n’a pu jusqu’à présent être exploitée par les historiens.

Précieuse, cette lettre l’est à plusieurs niveaux: de par la qualité des correspondantes, le sujet qu’elle évoque (l’affaire Lauzun), et enfin sa rareté. En effet, c’est l’unique trace de correspondance conservée entre ces deux femmes. De plus, la correspondance de la maîtresse de Louis XIV est assez rare: sur les soixante-quatre lettres que nous avons pu retrouver, seules vingt-quatre d’entre elles sont des originales, le reste étant des reproductions du XIXe siècle.

Si sa rareté en fait tout son intérêt, c’est également source de difficulté quant à son exploitation. En effet, que peut-on déduire d’une lettre unique, et que traduit celle-ci des relations entre ces deux femmes?

À travers une mise en perspective avec d’autres sources à notre disposition, comme le reste de la correspondance de Madame de Montespan ou encore les Mémoires de la Grande Mademoiselle, ainsi qu’une analyse poussée de la lettre elle-même, Julie Özcan aborde plusieurs points essentiels de la correspondance féminine. Niveau de langage, agentivité et clientélisme sont autant d’interrogations que cette lettre inédite soulève et qu’elle expose.

Type de contenu:
Ce site fait partie de l'outil Encodage.