Conférence, 2 novembre 2010

«As beautiful as a rock in a cop’s face». Réflexions sur la littérature d’aujourd’hui

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Dans le cadre de la série de conférences sur littérature contemporaine, Salon Double, Alain Farah a prononcé, le 2 novembre 2010, une conférence ayant pour titre «”As beautiful as a rock in a cop’s face”. Réflexions sur la littérature d’aujourd’hui».

Christophe Tarkos a déjà dit: «J’ai cherché les emmerdes avec l’appellation poème et je les ai trouvées.» Mais comment faire de la littérature autrement? À ceux qui aimeraient faire dérailler le ronron du manère culturel sans risquer une blessure à l’épaule, il faut effectivement faire la leçon. Mais pas n’importe laquelle. Celle d’un autre poète passé comme une fusée et qui s’appelle Rimbaud: en somme, perdre ses amis, regarder des émissions idiotes, restez chez soi à se cultiver des verrues sur le visage, «trouver une langue» qui soit «de la pensée accrochant la pensée et tirant». À partir de quelques oeuvres parues ces dix dernières années (côté québécois: Putain de Arcan, Je suis un écrivain japonais de Laferrière; côté français: Corpus Simsi de Delaume, Fromage de Quintane), j’aimerais réfléchir à la situation de l’écrivain face au sentiment contemporain de gel historique, de l’impossibilité pour lui -et plus largement pour tout le monde- de changer quoi que ce soit au cours des choses. Il va de soi que cet exercice consistera à montrer combien cette apathie est la conséquence de cet «oubli du moderne» auquel Christian Prigent nous invite à résister depuis au moins vingt ans.

Alain Farah est titulaire d’un doctorat en Lettres modernes de l’École Normale supérieure et d’un Ph.D. en études littéraires de l’UQAM. Professeur à l’université McGill, il enseigne la littérature française contemporaine. Ses travaux portent sur le devenir des notions d’avant-garde et d’engagement aujourd’hui. Depuis 1998, ses textes sont parus dans plusieurs revues. Il est aussi écrivain. Il a publié un roman, Matamore no 29 (Le Quartanier, 2008, repris chez Leo Scheer, à Paris, en 2010) et un livre de poèmes, Quelque chose se détache du port (Le Quartanier, 2004, repris en poche en 2009) et Pourquoi Bologne (Quartanier), un deuxième roman, en 2013.

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