Table ronde, 6 février 2013

La plongée dans le réel de David Foster Wallace

Simon Brousseau
couverture
Quel après pour le post-? Débat sur l’héritage du postmodernisme américain, événement organisé par Simon Brousseau, Moana Ladouceur et Sébastien Sainte-Croix Dubé

«David Foster Wallace est un drôle d’oiseau. Dans un entretien de 1993, alors que la rédaction d’Infinite Jest était bien entamée, il a affirmé, je le cite, “être le seul postmoderne qui vénère sans réserve Tolstoi”. Dans le même entretien, il situait son recueil Girl with Curious Hair dans la tradition moraliste. Il disait appartenir à une génération qui ne possède aucun héritage moral et croyait que l’écrivain contemporain doit d’abord et avant tout aborder la question des valeurs partagées. Tout ça ne cadre pas tellement avec le postmodernisme. On a même parfois l’impression, en exagérant un peu, que Wallace se rapproche de l’argumentaire avancé par John Gardner en 1979 dans son livre On Moral Fiction où celui-ci qualifiait les écrivains postmodernes de dangereux nihilistes dont les oeuvres ne pouvaient prétendre au statut d’art véritable.»

Simon Brousseau a complété un doctorat en études littéraires à l’Université du Québec à Montréal. Il prépare une thèse, sous la direction de Bertrand Gervais, à propos du retour du sujet et de la problématisation de l’héritage postmoderne dans l’œuvre de l’écrivain américain David Foster Wallace. Il est le directeur adjoint de Salon double.

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