Hors collection, 01/01/2014
Hemingway ou Faulkner? Déconstruction de l’opposition Beatles/Rolling Stones
Serait-il possible d’écrire un texte sur les Stones et sur les Beatles qui ne serait pas au «je»? Ce texte n’aurait-il pas alors un aspect un peu trop savant qui rendrait d’emblée le propos artificiel? On découvre rarement des écrivains comme Flaubert, Musil ou Joyce avant l’âge de quinze ans. À l’inverse, je ne connais personne qui a commencé à écouter des groupes comme les Rolling Stones ou les Beatles à l’âge adulte. C’est dire –je ne surprendrai personne par ces propos– que l’écoute des icônes du rock a tout à voir avec le passage à l’adolescence et ce que cette époque révèle de pulsions diverses, de découvertes du monde. Mais on peut s’en lasser, s’en éloigner, diversifier ses intérêts musicaux. Il existe dans la culture rock une nostalgie parfois pesante qui donne souvent envie de fuir nos souvenirs le plus rapidement possible.
Suite en format pdf.
*
Cet article a d’abord été publié en tant que chapitre au sein de l’ouvrage intitulé L’invention de la rock star. Les Rolling Stones dans l’imaginaire social, dirigé par François-Emmanuel Boucher, Sylvain David et Maxime Prévost, aux Presses de l’Université Laval (Québec) en 2014.