Dans le cadre du RADICAL et du séminaire SEM921: La sémiologie tardive. Penser ensemble, la communauté dirigé par Sylvano Santini, Sylvain David a prononcé, le 14 novembre 2014, une conférence intitulée «Punk rock et communautés négatives». Il y parle, entre autres, «du punk, non pas comme pratique, non pas comme mode, mais comme vision du monde, c’est-à-dire comme grille interprétative de l’univers extérieur».
«Je vous propose aujourd’hui un penser-ensemble paradoxal, […] une réflexion sur ce qu’on pourrait appeler, à la suite de Benedict Anderson, une communauté imaginée, celle du punk rock et ses auditeurs. C’est, avant tout, un retour sur une expérience personnelle: quand j’étais adolescent, j’écoutais les Sex Pistols et les Clash dans ma chambre à coucher et j’éprouvais à ce moment-là un sentiment de partage et de communion.»
Sylvain David est chercheur à FIGURA, le Centre de recherche sur le texte et l’imaginaire, il est professeur agrégé et directeur du programme de maîtrise en littératures francophones et résonances médiatiques au Département d’études françaises de l’Université Concordia. Il enseigne la littérature française du XXe siècle et contemporaine. Ses recherches actuelles portent sur l’imaginaire de l’«après» dans le roman et l’essai français depuis l’après-guerre et sur le mouvement punk comme esthétique et éthique. Sylvain David fait aussi partie du programme de recherche interdisciplinaire RADICAL (Repères pour une articulation des dimensions culturelles, artistiques et littéraires de l’imaginaire contemporain). Il est l’auteur de l’essai Cioran. Un héroïsme à rebours (Presses de l’Université de Montréal, 2006) et du roman Faire violence (XYZ, 2013).