Le vendredi 21 avril 2017 a eu lieu la cinquième séance du séminaire du Centre de recherche Figura, séminaire intitulé Narrations contemporaines: poétique, parcours et pratiques.
Le séminaire Figura – Narrations contemporaines: poétique, parcours et pratiques – se propose d’interroger les formes de narrations contemporaines sans pour autant tourner le dos aux procédés narratifs plus classiques. Mais force est d’admettre que les nouvelles technologies et nouveaux médias et les formes d’écriture et de lecture qui s’y rapportent, opèrent sur les narrations des changements radicaux qui ordonnent autrement notre manière d’envisager les récits. Ces configurations fictionnelles inaugurent des postures esthétiques inédites qui imposent le renouvèlement des positions critiques. Par le biais de la question spécifique de la narration, ce sont ces nouveaux objets d’études que le séminaire se propose d’explorer.
Cette cinquième séance, Le romanesque, accueille Marc Angenot (Université McGill), pour une présentation intitulée «La notion de gnoséologie romanesque», et Pierre Popovic (Université de Montréal), pour une présentation intitulée «La narrativité n’est pas soluble dans le romanesque (Hugo, Angenot, Ernaux)».
Communications de l’événement
La notion de gnoséologie romanesque
«Je voudrais d’abord parcourir, ou conjecturer, sur la question de la genèse et de la fonction historique même du genre roman, et celle de la raison d’être de la fiction réaliste dans l’imaginaire de notre civilisation. Autrement dit, je vous propose de faire un travelling arrière considérable.
«Fiction réaliste» est une chose paradoxale, c’est une imagination qui ne se déploie que pour ressembler du mieux possible à la banalité du monde empirique et des récits sans art que les hommes ordinaires en font.»
La narrativité n’est pas soluble dans le romanesque (Hugo, Angenot, Ernaux)
«Nous allons faire un saut à la fois épistémologique, puisque nous allons parler d’imaginaire social et non pas du discours social.
Nous allons changer de type de roman, en passant directement aussi au XXIe siècle, à l’extrême contemporain.
Nous allons aussi voir d’autres approches du mot “romanesque”.»