Colloque, 22 avril 2016

Quand la littérature condamne l’islamisme. (In)tolérance dans l’œuvre de Boualem Sansal

Ching Selao
couverture
Rhétoriques de la tolérance dans les littératures et le cinéma francophones, événement organisé par Komi Edinam Akpemado, Isaac Bazié et Christian Uwe

«Si Michel Houellebecq a imaginé, dans Soumission, que la France sera dirigée par un président du parti “La fraternité musulmane” en 2022, Sansal va plus loin dans son imagination que l’écrivain français puisque 2084 serait l’année de la fin du monde, comme l’indique son sous-titre.

De fait, l’empire “Abistan”, régi par le prophète Abi et où on y parle l’Abilangue, incarne le monde. Un monde totalitaire où chaque pensée est surveillée, aucune pensée libre ou personnelle n’est permise et où tous les habitants sont soumis à un seul dieu, Yölah.

À la différence de Soumission de Houellebecq, dont le titre met l’accent sur la soumission de l’état français devant les islamistes, Allah n’est pas explicitement mentionné dans 2084, pas plus que la religion musulmane, mais il est clair – comme l’a confirmé Sansal – qu’il s’agit d’un scénario inspiré par la montée de l’islamisme un peu partout dans le monde.»

La communication de Ching Selao explore les discours de tolérance et d’intolérance face à la religion à partir de l’œuvre de Boualem Sansal.

Ching Selao est professeure agrégée à l’Université du Vermont. Elle a publié un ouvrage sur la littérature vietnamienne francophone, co-édité un ouvrage sur la parodie dans la littérature francophone et édité un numéro de la revue Études françaises.

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