Colloque, 27 septembre 2018
De l’arc au volant: l’Amazone à l’ère de l’automobile
«En 1912, à l’occasion des Jeux olympiques de Stockholm, Pierre de Coubertin, considéré comme le père des Jeux olympiques modernes, affirme: “une olympiade femelle est une activité inpratique, inintéressante, inesthétique et incorrecte”. Il y a beaucoup de préfixes de négation dans cette phrase, ce qui montre bien l’opinion défavorable que cultive Coubertin à l’égard des femmes sportives, une opinion partagée par une partie de la société au tournant des XIXe et XXe siècles.
Selon l’opinion publique, le sport est d’abord et avant tout une affaire d’hommes et les femmes n’y ont leur place que pour couronner les vainqueurs. […] Cet exemple montre bien les difficultés que rencontrent les femmes lorsqu’elles veulent investir le domaine sportif. S’entraîner, c’est-à-dire s’adonner à une activité physique que ce soit de manière ludique ou un niveau compétitif, représente une transgression d’un territoire majoritairement occupé par des hommes.»