Journée d'étude, 26 avril 2016

Après elle, le déluge

Martin Hervé
couverture
Artisans du désastre: figures et formes de la destruction dans le roman français et québécois contemporains, événement organisé par Jean-François Chassay et Marie-Hélène Voyer

«J’ai choisi d’aborder ce court récit de l’écrivaine française Céline Minard, Olimpia, écrit lors d’une résidence d’écriture à Rome en 2010.

Pour résumer, Olimpia est la profération d’une malédiction par une femme déchue, Olimpia Maidalchini. Son existence est avérée: belle-sœur du pape Innocent X, elle est sa conseillère la plus écoutée et pour certains sa maîtresse. Pour beaucoup, celle qui règne derrière les tentures du Saint-Siège. À l’époque, nombreux sont ceux en Europe qui disent que Rome est dirigée par une papesse. À la mort d’innocent X, en 1655, elle bannit de la main même du nouveau souverain pontife, Alexandre VII. Olimpia voue alors aux gémonies toute la curie romaine et la cité sur laquelle elle a fondé sa gloire.

Olimpia vomit alors par sa bouche un flot de calamités, peste et fléaux, pour engloutir irrémédiablement la ville éternelle et ses habitants et recouvrir avec eux le souvenir de sa magnificence.»

Martin Hervé est stagiaire postdoctoral à l’Université de Montréal, où il conduit un projet de recherche sur le surnaturel dans les littératures contemporaines de la France et du Québec. Dans ce cadre, il s’intéresse en particulier aux figures de la sorcière et du chaman. Sa thèse de doctorat, intitulée L’esprit de l’abîme: écriture de l’intériorité et pensées diaboliques chez Georges Bernanos et Marcel Jouhandeau, propose une investigation historique et critique sur les rapports entre le sujet pensant et la littérature, à travers le prisme du diabolique.

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