Journée d'étude, 19 mars 2015

Littérature actuelle québécoise: fabrique et mécanique

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Dans le cadre de la journée d’étude «Littérature actuelle québécoise: fabrique et mécanique», organisée par Jean-François Chassay et Audrée Wilhelmy, avec le soutien du Centre de recherche Figura, plusieurs auteurs québécois ont abordé leur processus d’écriture et ont réfléchi à la question des territoires, des genres et du numérique dans leur démarche créatrice. La lecture d’extraits des oeuvres a été assurée par la comédienne Camille Léonard.

La journée se divise en trois ateliers. Dans le premier atelier, «Territoires: Écrire d’où. Espace(s), culture(s)», Perrine Leblanc, auteure de L’homme blanc et de Malabourg, et Marie-Hélène Poitras, auteure de Griffintown, Soudain le Minotaure et La mort de Mignonne et autres histoires, parlent de leur pratique d’écriture, de leurs inspirations et de leurs romans en lien avec les questions d’identité et de territoire. La séance est animée par Jean-François Chassay.

Dans le second atelier portant sur la question des genres, «Genres: Écrire comment? De la détermination générique et de ses avatars», Simon Boulerice, auteur des Jérémiades et de Javotte, et Philippe Charron, auteur de Supporters tuilés et de Journée des Dupes, parlent à leur tour de leur pratique d’écriture. La séance est animée par Audrée Wilhelmy.

Finalement, le dernier atelier, «Numérique: De la technologie et de ses effets», prend la forme d’une table ronde autour de la question du numérique et de l’écran et de leurs effets sur la création littéraire, rassemblant Mathieu Arsenault, auteur de La vie littéraire, Dominique Fortier, auteure de La porte du ciel, et Daniel Grenier, auteur de Malgré tout on rit à Saint-Henri. La table ronde est animée par Bertrand Gervais.

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Communications de l’événement

Perrine Leblanc & Marie-Hélène Poitras

Territoires: Écrire d’où? Espace(s), culture(s)

Ce premier atelier intitulé Territoires provient d’une interrogation: Écrire d’où? Cette question se pose légitimement puisque l’époque où l’écrivain québécois francophone était presque toujours associé au rêve d’un pays à venir semble bien révolue. Cela ne veut pas dire pour autant que la question du territoire, de l’identité et de ce qu’est un écrivain québécois ne se pose pas. Cette question du rapport au territoire et du lieu d’où l’on écrit peut se poser à partir d’une réflexion de Pierre Nepveu qui écrivait dans les Intérieurs du Nouveau Monde: «Ce qui est premier du point de vue de la culture, ce n’est pas l’espace, c’est la position que se creuse le sujet dnas son monde et dans le langage.» C’est la question du sujet qui est en jeu, d’un côté, et celle du langage, de l’autre.

Dans cet atelier, Perrine Leblanc, auteure de L’homme blanc et de Malabourg, et Marie-Hélène Poitras, auteure de Griffintown, Soudain le Minotaure et La mort de Mignonne et autres histoires, parlent de leur pratique d’écriture, de leurs inspirations et de leurs romans. La séance est animée par Jean-François Chassay. La lecture d’extraits des romans est assurée par Camille Léonard.

Perrine Leblanc est l’auteure de L’homme blanc (Le Quartanier, 2010), aussi paru en France sous le titre Kolia (Gallimard, 2011), et de Malabourg (Gallimard, 2014). Son premier roman a remporté le Combat des livres 2011 de Radio-Canada, le Grand Prix du livre de Montréal en 2010, et le Prix du Gouverneur général du Canada en 2011. Diplômée en littérature de l’Université de Laval et de l’Université de Montréal, Perrine Leblanc travaille dans le milieu de l’édition.

Marie-Hélène Poitras est l’auteure de Soudain le Minotaure (Triptyque, 2002), roman qui a remporté le Prix Anne-Hébert en 2003, de La mort de Mignonne et autres histoires (Triptyque, 2005) et de Griffintown (Alto, 2012), récipiendaire du Prix littéraire France-Québec en 2013. Elle est aussi journaliste et éditrice de la Zone d’écriture de Radio-Canada.

Simon Boulerice & Philippe Charron

Genres: Écrire comment? De la détermination générique et de ses avatars

Ce deuxième atelier porte sur le terme de genre. Le terme peut effectivement être interprété de deux manières différentes: alors que nous avions en tête au départ la questions de genres narratifs, il ne faut pas oublier la question des genres (féminin, masculin, etc.). Nous explorerons ces deux avenues au cours de cet atelier afin de voir comment se construisent et se développent ces concepts dans la création littéraire.

Dans cet atelier, Simon Boulerice, auteur des Jérémiades et de Javotte, et Philippe Charron, auteur de Supporters tuilés et de Journée des Dupes, parlent de leur pratique d’écriture, de leurs inspirations et de leurs romans. La séance est animée par Audrée Wilhelmy. La lecture d’extraits des romans est assurée par Camille Léonard.

Simon Boulerice est comédien, dramaturge, metteur en scène et écrivain québécois. Il a étudié en littérature au Cégep de Saint-Laurent et à l’UQAM et en interprétation théâtrale au Cégep de Lionel-Groulx. Il a publié des romans, Les Jérémiades (Sémaphore, 2009) et Javotte (Leméac, 2012) et des titres de littérature jeunesse tels que Edgar paillettes (Québec Amérique, 2014) et Les garçons courent plus vite (La Courte Échelle, 2014). Simon Boulerice écrit aussi pour le théâtre avec des pièces comme Pig (Leméac, 2014) et Peroxyde (Leméac, 2014). Il a aussi publié des recueils de poésie, tels que La Sueur des airs climatisés (Poètes de Brousse, 2013).

Philippe Charron est l’auteur de Supporters tuilés: repas alternés d’épreuves (Le Quartanier, 2006) et de Journée des Dupes (Le Quartanier, 2013). Il poursuit présentement des études postodoctorales à l’École des hautes études en sciences sociales à Paris.

Mathieu Arsenault, Dominique Fortier & Daniel Grenier

Numérique: De la technologie et de ses effets

Qui se sert encore d’un crayon? Qui chez les moins de 40 ans a déjà appuyé sur les touches d’une machine à écrire? Ces questions sont moins anecdotiques qu’elles n’y paraissent. Elles permettent d’aborder un vaste spectre de sujets qui relèvent à la fois du rapport à son propre corps que signifie concrètement écrire – toucher le crayon et le clavier, est-ce la même chose? Penser son texte, est-ce déjà l’écrire? -, mais aussi plus largement au sens que l’on donne à l’écriture – qu’est-ce que le web? -, les réseaux modifiant notre manière de réfléchir à la littérature, de la concevoir. Il ne s’agit pas de tomber dans le cliché d’il y a 150 ans de la mort de la littérature, mais de se demander ce que l’écran change au texte.

Dans cet atelier, Mathieu Arsenault, auteur de La vie littéraire, Dominique Fortier, auteure de La porte du ciel, et Daniel Grenier, auteur de Malgré tout on rit à Saint-Henri, parlent de leur pratique d’écriture, de leurs inspirations, de leurs romans, mais aussi et surtout de l’importance de la technologie et de ses effets sur la création littéraire. La table ronde est animée par Bertrand Gervais. La lecture d’extraits des romans est assurée par Camille Léonard.

Mathieu Arsenault est l’auteur d’Album de finissants (Triptyque, 2004), de Vu d’ici (Triptyque, 2008) et de La vie littéraire (Le Quartanier, 2014). Il a complété un doctorat en littérature comparée à l’Université de Montréal et il est aussi un collaborateur régulier de la revue Spirale.

Dominique Fortier est l’auteure de Du bon usage des étoiles (Alto, 2008), des Larmes de saint Laurent (Alto, 2010), de La porte du ciel (Alto, 2011) et de Révolutions avec Nicolas Dickner (Alto, 2014). Elle a aussi complété un doctorat en littérature française de l’Université McGill.

Daniel Grenier est l’auteur de Malgré tout on rit à Saint-Henri (Le Quartanier, 2012) et de L’année la plus longue (Le Quartanier, 2015). Il est doctorant en études littéraires à l’UQAM où il compose une thèse sur les figures du romancier dans la fiction américaine des XIXe et XXe siècles.

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