Conférence, 18 avril 2011

Paul Auster contre Philip Roth: l’intrigue comme machination textuelle ou logorrhée discursive

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Dans le cadre de la série de conférences sur littérature contemporaine, Salon Double, Frances Fortier et Andrée Mercier ont prononcé, le 18 avril 2011, une conférence ayant pour titre «Paul Auster contre Philip Roth: l’intrigue comme machination textuelle ou logorrhée discursive».

Dans cette conférence, il s’agirait de comparer les oeuvres de ces deux grandes figures de la postmodernité littéraire américaine qui ont beaucoup en commun, que ce soit leur dimension autoréflexive, le sens de l’intrigue, une narrativité effervescente, la présence de personnages de narrateurs et d’écrivains, une identité juive plus ou moins problématisée, une oeuvre qui se prête volontiers à l’adaptation cinématographique, etc. Notre propos s’attachera toutefois à dégager nettement un élément qui fonderait leur singularité esthétique. En guise d’hypothèse, on peut avancer que Roth (ou ses avatars) se met en scène dans un discours qui met constamment en relief l’acte de raconter, alors que Auster se dissimule derrière des histoires aux architectures raffinées en insistant plutôt aux architectures raffinées en insistant plutôt sur l’acte de construction textuelle. Cette distinction essentielle renvoie, croyons-nous, à leur rapport particulier à la réalité américaine.

Frances Fortier est professeure au Département de lettres de l’Université du Québec à Rimouski et membre du Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoises (CRILCQ). Ses recherches actuelles portent principalement sur les fictions contemporaines, qu’elles soient narratives ou biographiques. Elle a publié plusieurs études sur ces sujets dans des revues et elle a participé récemment à plusieurs ouvrages collectifs publiés en France et au Québec (dont celui dirigé par René Audet et Andrée Mercier intitulé La littérature et ses enjeux narratifs (2004)) et rédigé, avec l’équipe ASTER, l’ouvrage intitulé Le déluge et ses récits: points de vue sémiotiques.

Les travaux de recherche récents d’Andrée Mercier portent sur la narrativité contemporaine et, plus particulièrement, sur les questions de narration problématique, de vraisemblance et d’autorité narrative dans le roman. Un volet de cette recherche aborde dans une perspective comparée les littératures narratives québécoise et française. Andrée Mercier a par ailleurs publié plusieurs études sur le récit québécois contemporain d’un point de vue générique, poétique et institutionnel. Elle a été membre du groupe ASTER dédié à l’analyse sémiotique de textes religieux et littéraires de 1992 à 2009 et participé à deux ouvrages, l’un consacré au récit de vocation et l’autre à la représentation du déluge. Enfin, elle a réalisé plusieurs travaux sur l’œuvre de l’écrivain Jacques Ferron, dont un livre ayant pour objet l’incertitude narrative de ses contes.

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