Colloque, 20 au 22 mai 2015

Politique de l’autobiographie: engagements et subjectivités

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Les 20, 21 et 22 mai 2015 s’est tenu à l’Université de Toronto, un colloque GRELFA-FIGURA, co-organisé par Jean-François Hamel, Barbara Havercroft et Julien Lefort-Favreau, intitulé «Politique de l’autobiographie: engagements et subjectivités».

Ce colloque a fédéré plus d’une vingtaine de chercheurs et a bénéficié de la présence des écrivaines Nicole Caligaris et Leslie Kaplan.

Ce colloque se donne pour objectif général d’observer les points de rencontre entre autobiographie et politique dans la littérature française depuis la Seconde Guerre mondiale. Les études féministes et les théories de gender ont depuis longtemps analysé la perméabilité entre sphère publique et intimité, offrant des lectures riches de textes autobiographiques qui mettaient en relief leur portée politique. Les travaux tardifs de Foucault, désormais accessibles par la publication de ses séminaires, rendent également visible de quelle manière les dispositifs de dévoilement de soi (aveu, confession) peuvent être le point d’appui d’une réflexion sur la subjectivité politique.

Cette rencontre a pour objectif d’examiner les divers points de rencontre entre les textes autobiographique et la sphère politique. Notre terrain d’investigation est la littérature française, mais ne se limite pas à une période historique trop restreinte. Seront envisagés des textes publiés depuis la Seconde Guerre mondiale, moment historique qui voit le champ de la littérature se reconfigurer sous la domination du modèle de l’écrivain engagé, tel que défini par Sartre. Depuis près de 70 ans, ce paradigme n’a cessé d’être discuté non seulement dans les écrits critiques et théoriques, mais aussi par les écrivains eux-mêmes. C’est ce questionnement que nous mettrons au jour. Mais pour y parvenir, nous réfléchirons à la place spécifique des genres autobiographiques dans cette rencontre entre littérature et politique, afin d’ouvrir un champ d’investigation peu exploré – la portée politique du roman, du théâtre ou de la poésie ayant, quant à elle, déjà fait l’objet de nombreux travaux.

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Communications de l’événement

Julien Lefort-Favreau

Introduction: Politiques de l’autobiographie

«D’où parles-tu, camarade?» demandait-on au cours de mai 68 à quiconque prenait la parole publiquement. Cette interpellation a certes quelque chose de restrictif, elle tente d’assigner une place à l’interpellé, mais elle en appelle également à la possibilité d’une autocritique, voire d’un dialogue. Il me semble même que cette brève expression condense la problématique du colloque.

Les textes autobiographiques auxquels nous allons nous intéresser ici sont d’emblée tendus entre espaces privés et espaces publics, entre affirmation de la subjectivité et désir d’appartenance à une communauté, entre un imaginaire de la parole intime, chuchotée, et de l’invective.

Julien Lefort-Favreau est chercheur post-doctoral au département d’études françaises de l’Université de Toronto. Il travaille sur les récits auto-biographiques français. Il est membre associé du centre FIGURA.

Jean-Louis Jeannelle

Le mandat mémorial

J’aimerais prendre le titre même de ce colloque comme un signe ou un symbole d’une mutation essentielle qui est survenue dans le champ des récits de soi depuis les années 80. Dans un article consacré aux raisons de la relative indifférence de la critique universitaire à l’égard des anti-mémoires, Michelle Yelland a souligné le rôle joué par la restructuration de critique des récits de soi autour du pacte de l’autobiographie.

Jean-Louis Jeannelle est professeur à l’Université de Rouen.

Mathilde Barraband

L’autobiographie comme sport de combat chez Pierre Bergounioux

Il existe certainement un point tournant dans l’oeuvre de Pierre Bergounioux qui se joue à la charnière des années 90 où l’écrivain se détache du moment et se tourne résolument vers l’écriture de soi. Si jusqu’alors un livre sous-titré «roman» paraissait sous son nom tous les ans, ce sont désormais jusqu’à quatre volumes qui paraîtront chaque année et qui prendront la forme de brefs récits méditatifs, mais aussi de réflexions sur les oeuvres littéraires ou artistiques, d’hommages, d’entretiens ou encore de notes tenues quotidiennement et recueillies en carnets. Certains titres relèvent de formes autobiographiques plus canoniques.

Mathilde Barraband est chercheure régulière à FIGURA, le Centre de recherche sur le texte et l’imaginaire. Elle est professeure agrégée à l’Université du Québec à Trois-Rivières. Directrice du laboratoire de recherche «L’art en procès», qui réunit littéraires, linguistes et juristes, elle consacre ses travaux aux rapports entre art et droit, à l’histoire littéraire du contemporain et à la réception du corpus contemporain par l’université.

Simon Brousseau

La stratégie de l’effacement dans les récits de Jean Hatzfled

Une des choses les plus difficiles, et importante, qu’on puisse faire en écrivant est peut-être d’accorder son attention à autrui, être suffisamment attentif pour parvenir à esquisser, par les mots, une expérience étrangère. Cet intérêt pour l’extériorité implique parfois l’effacement de celui qui écrit, mais on y perçoit toujours les contours d’un auteur impulsif, faisant preuve d’abnégation pour aller à la rencontre de l’altérité. La notion d’auteur implicite, développée dans Rhétorique de la fiction (1961), permet de réfléchir à l’ancrage des valeurs et du contenu émotionnel dont un texte est porteur, qu’il soit fictionnel ou non. Ces valeurs sont choisies et véhiculées par l’écrivain et permettent ensemble au lecteur de se figurer un auteur derrière le texte.

Simon Brousseau a complété un doctorat en études littéraires à l’Université du Québec à Montréal. Il prépare une thèse, sous la direction de Bertrand Gervais, à propos du retour du sujet et de la problématisation de l’héritage postmoderne dans l’œuvre de l’écrivain américain David Foster Wallace. Il est le directeur adjoint de Salon double.

Anne-Renée Caillé

Homobiographie et décentrement du sujet poétique chez Liliane Giraudon

Liliane Giraudon est née en 1946, elle est d’origine française et vit à Marseille. Active dans le champ de la poésie française depuis 35 ans, c’est une auteure prolifique: elle a publié plus de 30 livres de poésie, quelques romans en plus d’avoir participé à de nombreux ouvrages collectifs, collaboré régulièrement à des revues et avoir cofondé les revues Banana split et If. Elle écrit et met en scènes des pièces de théâtre, prend part à des projets de traduction de poésie de langue étrangère et elle expose aussi ces travaux en tant que plasticienne.

Fidèle à une pratique poétique peu conventionnelle, Giraudon propose des livres de poésie qui se situent à la croisée de plusieurs formes. Il n’est pas rare de voir au sein du même texte une prose poétique parfois plus narrative, d’autres fois plus fragmentée, du vers libre, des indications de type didascalique. Cette hybridité générique et formelle se lit dans l’esthétique générale de Giraudon. Elle évite de s’en tenir à une progression de la pensée linéaire, à des unités baromètres claires ou a des voies dont l’identité est fixe. Le lecteur est appelé à reconnaître les motifs thématiques des images récurrentes d’un livre à l’autre. Ainsi considérée l’oeuvre est une mosaïque qui se construit progressivement. C’est entre autres pour cette raison que la méthode de lecture privilégiée aujourd’hui n’est pas de proposer une démonstration avec une analyse détaillée par le biais d’une micro-lecture d’une des œuvres de Giraudon mais de concerter plutôt des éléments renvoyant à l’autobiographie dans divers textes génériquement définis par l’auteure comme étant des «homobiographies».

Anne-Renée Caillé est doctorante en littératures de langue française, en cotutelle Université de Montréal et Mcgill. Son mémoire porte sur la théorie du langage et esthétique totalisante dans l’œuvre poétique de Christophe Tarkos.

Pascal Michelucci

Honte et témoignage dans l’autobiographie de Pierre Steel, déporté homosexuel

Si Pierre Steel, le seul homosexuel français qui ait rendu compte de sa déportation, est un témoin marquant et mémorable de l’histoire de la condition homosexuelle au XIXe siècle, son autobiographie a reçu peu d’attention critique. Je propose de mener de front deux discussions. D’une part, celle des divers facteurs qui l’ont fait passer son histoire personnelle sous silence, avant de le motiver à la révéler au grand jour à l’âge de soixante-dix ans. D’autre part, malgré le caractère unique de son parcours, essayer de mieux saisir dans son autobiographie les dimensions historiques et politiques de la mise à l’écart d’un grand fragment de l’histoire gaie qu’il représente. En effet, Pierre Steel raconte non seulement sa guerre, mais aussi sa lutte pour la reconnaissance de son statut de déporté homosexuel.

Pascal Michelucci est directeur du département de littérature française de l’Université de Toronto et est membre fondateur du Groupe de recherche et d’étude sur la littérature française d’aujourd’hui (GRELFA).

Éric Chevrette

L’évocation de «Dora Bruder», posture aussi nécessaire qu’incomplète. Lecture de Modiano

Dans un entretien de 1992, deux ans après la parution de Voyage de noces, Patrick Modiano dit «à chaque ligne, je me débarrasse de quelque chose qui m’encombrait, pour écrire quelque chose qui me satisfera entièrement. Une fois qu’on a écrit un livre, on ne peut plus revenir sur les choses dont on a parlé, alors c’est un nettoyage par le vide».

Pourtant, il reviendra sur l’histoire ayant inspiré l’histoire du roman de 1990 avec Dora Bruder en 1997. Le «nettoyage» n’aura donc pas été aussi exhaustif. Pourquoi un tel retour?

Éric Chevrette est doctorant au département de littérature française de l’Université de Toronto. 

Barbara Havercroft

Autobiographie et agentivité: répétition et variation au féminin

Depuis la fin des années 80, la notion complexe d’engagement a fait couler beaucoup d’encre chez certaines théoriciennes et philosophes, principalement Amérique du Nord. Des chercheures telles que Judith Butler et autres ont avancé de nouvelles conceptions de l’engagement, en se servant de termes comme «agentivité». 

Professeure au Département d’études françaises et au Centre de littérature comparée à l’Université de Toronto, Barbara Havercroft est l’auteure de nombreuses publications sur les écrits autobiographiques contemporains (en particulier, au féminin), sur la littérature française de l’extrême contemporain, sur la rencontre littéraire entre féminisme et postmodernisme dans la prose française, québécoise et allemande récente, sur les récits de trauma et sur les théories de l’énonciation.

Julien Lefort-Favreau

L’impossibilité d’un «je» chez Leslie Kaplan. Effacement de soi et expérience collective

Poser la question des rapports entre autobiographie et politique dans l’oeuvre de Leslie Kaplan exige d’abord de se pencher sur la manière dont mai 68 a durablement infléchi son travail. S’il peut parfois être commode d’affirmer que mai 68 est sans héritage littéraire, un bref survol de l’oeuvre de Leslie Kaplan indique à quel point celle-ci alimente une mémoire de 68 qui n’est pas réductible à une simple héroïsation d’actions militantes de jadis pas plus qu’à dévaluation, autocritique et réactionnaire, des idéaux gauchistes.

Je m’intéresserai ici au récit autobiographique L’excès-l’usine et surtout à Mon Amérique commence en Pologne. En, bref, il s’agira de démontrer que l’autobiographie est politique chez Kaplan dans la mesure où elle se fait le relais à la fois d’un destin individuel et d’un ensemble d’expériences collectives. La politique de l’autobiographie chez Kaplan est avant tout une politique de la mémoire, mémoire de 68 mais aussi mémoire de la Shoah et mémoire de la littérature.

Julien Lefort-Favreau est chercheur post-doctoral au département d’études françaises de l’Université de Toronto. Il travaille sur les récits auto-biographiques français. Il est membre associé du centre FIGURA.

Françoise Simonet-Tenant

«Qu’as-tu fait de tes frères?» de Claude Arnaud, autobiographie politique et roman d’apprentissage

C’est mai 68 que Claude Arnaud a choisi de mettre au centre d’un récit, Qu’as-tu fait de tes frères?, paru en 2010. Les trois jalons de ma lecture de ce roman seront les suivants:

D’abord, comment s’inscrit dans Qu’as-tu fait de tes frères? l’articulation de l’autobiographique et du politique. Ensuite, comment l’auteur parvient-il à transmettre l’effet de souffle de 68 et enfin en quoi ce récit, qui se veut également une petite fabrique d’identités, se singularise-t-il dans la longue série des romans qui ont pris 68 pour centre?

Françoise Simonet-Tenant est auteure et chercheure. Ses champs de recherche sont les écritures de soi. Elle est l’auteure d’études critiques, notamment Le journal intime (2001) ainsi que Journal personnel et correspondance (1785-1939) ou les affinités électives (2009).

Jean-François Hamel

Le communisme des autres et le gouvernement de soi. Politique et amitié dans le cycle autobiographique de Sartre (1960-1964)

Je vais tenter d’analyser la pratique autobiographique de Sartre comme un technique de soi. C’est à dire comme un rapport de soi à soi, dont les visées sont à la fois éthiques et politiques. Pour reprendre une autre expression de Foucault, s’il y a un «souci de soi» chez Sartre, je voudrais démontrer qu’il est inséparable de la question du communisme, mais aussi du thème de l’amitié.

Professeur au Département d’études littéraires de l’Université du Québec à Montréal, Jean-François Hamel s’intéresse aux poétiques de l’histoire et aux politiques de la littérature du XXe siècle français. Il est aussi chercheur régulier à FIGURA, le Centre de recherche sur le texte et l’imaginaireIl a publié deux essais dans la collection «Paradoxe» des Éditions de Minuit: Revenances de l’histoire.

Laurence Côté-Fournier

Les «tenaces velléités révolutionnaires» de Michel Leiris, de la Chine maoïste à Mai 68

Les deux préfaces de L’Afrique fantôme constituent deux mea culpa renouvelés et reformulés dans lesquels Leiris affirme les limites de son expérience et son incapacité à rendre compte adéquatement d’une société africaine qu’il était venu étudier de 1931 à 1933. L’Afrique fantôme constitue le journal quotidien de cette mission et a été publié en 1934.

La première préface à être publiée date de 1950, Leiris revient sur la vision de l’Afrique qui se dégage du journal, une Afrique qui ne correspond pas à l’idéal exotique qu’il s’en faisait avant d’y mettre les pieds. Leiris en Afrique ne fait aucune plongée libératrice «dans la mentalité primitive». Le journal de lors reflète sa déception. Leiris dans la préface condamne cette déception en s’accusant d’avoir, par ignorance, complètement méconnu les enjeux politiques liés à l’exploitation coloniale des peuples africains. Avec le recul que lui donné les presque 20 années qui se sont écoulées, il juge avec sévérité sa «comédie d’enfant gâté» et la «suffisance de l’occidental cultivé» qu’il était. Depuis, un changement de perspective a eu lieu, amené par plusieurs voyages et les mouvements de libération dans les colonies.

Laurence Côté-Fournier est candidate au doctorat à l’Université du Québec à Montréal et travaille sur l’imaginaire politique et poétique de la rhétorique dans les œuvres de Michel Leiris, Jean Paulhan et Francis Ponge. En plus d’avoir été membre du comité de rédaction de la revue Salon Double, pour laquelle elle a écrit de nombreux articles, elle a publié des essais dans Nouveau Projet, Pop-en-stock et codirigé le cahier ReMix «Un malaise américain: variations sur un présent irrésolu» pour l’OIC. Elle collabore régulièrement au cahier critique de la revue Liberté.

Yves Baudelle

«Loués soient nos seigneurs» de Régis Debray: une «éducation politique»

Faut-il présenter Regis Debray? En France voici cinquante ans qu’il est une figure de proue de l’intelligentsia. Né en 1940, il est d’abord un produit des grandes écoles. 

L’originalité de Regis Debray n’est pas d’avoir milité à cette époque dans les groupuscules communistes. En revanche, il s’est singularisé par rapport à ceux-ci en passant de la spéculation marxiste à l’action sur le terrain. En effet, dès 1966, il parcourt Cuba rejoindre Fidel Castro avant de suivre Che Guevara en Bolivie faire le guérillero.

Yves Baudelle est professeur à l’Université de Lilles 3.

Élise Hugueny-Léger

Constructions du moi social et sexuel dans «En finir avec Eddy Bellegueule» d’Édouard Louis (2014)

L’écriture autobiographique est presque toujours écriture du conflit et du clivage, d’identités qui se cherchent ou qui s’opposent au sein d’une instance protéiforme: la fameuse triade auteur-narrateur-personnage.

Le livre En finir avec Eddy Bellegueule d’Edouard Louis, véritable phénomène médiatique et de librairie de 2014, annonce d’emblée que les oppositions sont le noyau même du roman et qu’elles y sont poussées à l’extrême. Derrière l’unité auteur-narrateur-personnage qui est normalement requise dans la sphère autobiographique se révèle un conflit identitaire aigu. Le nom Edouard Louis, qui n’est pas un pseudonyme, mais vraiment un changement de patronyme, un changement d’état civil: Eddy Bellegueule n’est pas seulement devenu Edouard Louis aux yeux de la littérature, mais aux yeux de l’identité civile. Ce nom, Edouard Louis, ainsi que le titre choisi, ne marquent pas seulement le passage d’un univers à un autre, mais ces indications paratextuelles vont également agir comme mise à mort de ce moi d’avant avec la formule lapidaire et tranchante «en finir avec».

Élise Hugueny-Léger est maître de conférence à l’Université St. Andrews. Ses sujets de recherche portent sur la littérature française contemporaine et l’autofiction. Elle est l’auteure de Annie Ernaux, une poétique de la transgression (2009) ainsi que Reflections: New Directions in Modern Languages and Cultures: New Directions in Modern Languages and Cultures (2008).

Joëlle Papillon

«Salut les filles»: Une politique sexuelle basée sur l’expérience

En continuation avec deux idées chères aux féministes des années 1970, «le privé est politique» et «notre corps, nous-mêmes», plusieurs textes contemporains s’appuient sur le partage d’une expérience vécue afin d’affirmer une politique notamment identitaire. D’une part, des auteures telles que Virginie Despentes et Raffaëla Anderson affichent leur expérience de travailleuses du sexe, en tant que prostituées, actrices ou réalisatrices de films pornographiques et l’utilisent pour appuyer une prise de position sur le milieu qu’elles ont quitté ou qu’elles fréquentent toujours. Se faire entendre leur semble d’autant plus important qu’elles ont l’impression que leurs voix manquent cruellement dans un débat social qui les concerne tout en les excluant comme sujets pensants.

D’autre part, des œuvres issues de perspectives queers ou trans s’appuient sur l’expérience de rapports au corps, au genre et à la sexualité non normatifs afin d’en dégager une politique sexuelle perçue comme révolutionnaire. Une constante dans ces textes est que l’expérience vécue est mise au premier plan parce qu’elle octroie une autorité à la perspective de l’auteur sur les questions abordées.

Joëlle Papillon est professeure à l’Université McMaster. Ses sujets de recherche sont la littérature autochtone, la littérature franco-canadienne, la littérature des femmes et le féminisme, les littératures minoritaires, la littérature contemporaine ainsi que la construction de soi et le rapport à l’Autre.

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