Projet Lower Manhattan, compte rendus, 2007-2009

Romans québécois et canadiens

Équipe LMP
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Cette publication rassemble les compte rendus réalisés par l’équipe de recherche du projet LMP au sujet de romans québécois et canadiens traitant des attentats du 11 septembre 2001. Ces compte rendus ont été publiés entre 2007 et 2009 sur le site web du Lower Manhattan Project.

Les compte rendus LMP sont structurés selon un schéma qui permet d’identifier les œuvres selon leur genre, leurs modalités énonciatives, leur paratexte et leurs aspects médiatiques. Ces compte rendus analysent les modalités de la présence du 11-Septembre dans les œuvres et évaluent la pertinence de celles-ci en regard du processus de fictionnalisation et de mythification du 11-Septembre.

Avec les contributions de Julie Bramond, Neli Dobreva, Daniel Grenier, Jean-François Legault, Benjamin Mayo-Martin et Mario Touzin.

Articles de la publication

Daniel Grenier

Artefact: Machines à écrire 1.0

Œuvre référencée : Dantec, Maurice G. 2007. Artefact: Machines à écrire 1.0.  Composé à la manière d’un triptyque thématique, Artefact n’est ni vraiment un roman, ni vraiment un essai. Sous la plume de Maurice G. Dantec, toute fiction devient le reflet de la réalité et vice-versa. Il n’écrit pas de simples romans, mais des manifestes qui « servent » à illuminer la violence et l’absurdité humaine.

Benjamin Mayo-Martin

Augustino et le chœur de la destruction

Œuvre référencée: Blais, Marie-Claire. Augustino et le chœur de la destruction. Après Soif (1995) et Dans la foudre et la lumière (2001), Marie-Claire Blais nous convie dans la troisième partie de sa grande ode au monde contemporain à une mélopée où les pensées des habitants d’une île innommée se confondent. La verve de Blais mène le lecteur d’une pensée à une autre et d’un narrateur à l’autre de manière à créer chez lui une certaine confusion. Dans ce « stream of consciousness », le lecteur se voit confronté à de nombreux malheurs de la société actuelle.

Neli Dobreva

Compter jusqu’à cent

Œuvre référencée: Gélinas, Mélanie. 2008. Compter jusqu’à cent. New York : une cafétéria comme les autres. Deux filles : un papillon s’envole du sac de l’une d’entre elles et elle se rencontrent. Une rencontre ? Non ! Une rencontre imaginaire… Anaïs marche, elle parcourt la distance entre la station centrale de Montréal et une cafétéria à New York. Elle y est, depuis dix ans, depuis toujours, depuis que c’est arrivé. Elle a 19 ans.La protagoniste, une jeune femme qui passe du « je » de la narratrice au personnage incarné du récit, Anaïs, erre dans un espace atemporel. C’est un va-et-vient entre le « je » et les autres, et entre Montréal et New York. Ou plutôt Nous York, comme dans son souvenir d’enfance, quand elle avait sa maman et son papa.

Julie Bramond

La capture du sombre

Œuvre référencée: Brossard, Nicole. 2007. La capture du sombre. Montréal : Leméac, Montréal, 142 pages. Anne, une éditrice à la retraite, profite de l’invitation de Tatiana Beaujeu Lehmann dans son château en Suisse, pour entreprendre l’écriture d’un roman dans une langue qui n’est pas la sienne. Au gré de ses pensées, Anne nous fait partager ses angoisses, ses envies, ses doutes à travers des rêveries éveillées dans lesquelles nous rencontrons ses personnages : June, Kim, Charles et Laure. Tout d’abord clairement séparé du récit principal, le récit de leurs vies respectives rencontre celui d’Anne pour enfin y prendre une place réelle.

Julie Bramond

Le cœur est un muscle involontaire

Œuvre référencée: Proulx, Monique. 2004. Le cœur est un muscle involontaire. Montréal, Boréal, 398 pages. Florence travaille avec Zéno dans une entreprise montréalaise qui conçoit des sites Internet pour des artistes, des entrepreneurs, etc. Ils se retrouvent chaque jour chez Thérios qui tient un restaurant qui leur fait office de bureau. Lors de l’anniversaire de Florence, chez sa mère, Zéno arrive par surprise et lui offre un roman de Pierre Laliberté en cadeau. Zéno est passionné par cet auteur qui cache son identité et dont personne n’a jamais vu le visage. Florence n’aime pas les livres, et encore moins les écrivains d’ailleurs, mais plonge dans le cadeau de Zéno et reste incrédule face à la phrase : « le cœur est un muscle involontaire ».

Jean-François Legault

Le dilemme du prisonnier

Œuvre référencée: Lepage, François. 2008. Le dilemme du prisonnier. Montréal: Boréal, 151 pages. Au coeur du roman se trouve la démonstration appliquée d’une théorie complexe : la théorie des jeux. Systématisée pour la première fois en 1944 dans le livre Theory of Games and Economic Behavior par les mathématiciens John von Neumann et Oskar Morgenstern, elle est devenue un système théorique appliqué de prime abord dans les sciences sociales, pour ensuite s’élargir à des domaines aussi variés que la biologie, les mathématiques ou l’informatique.

Mario Touzin

Les moines dans la tour

Les moines dans la tour de Roch Carrier (2005) raconte l’histoire de deux personnages, un architecte et un écrivain qui écrit l’histoire de l’architecte. Le 11 septembre 2001, l’architecte apprend qu’il est atteint d’un cancer incurable. Il décide de partir en voyage, en auto, à New York. En route, un ami d’enfance lui téléphone pour lui demander de dessiner une tour en mémoire des moines trappistes, qui se seraient installés dans leur village natal. Peu après, il entend à la radio que les tours jumelles du World Trade Center viennent de s’effondrer suite à une attaque terroriste.

Neli Dobreva

Mon père a tué la Terre

Œuvre référencée: April, Jean-Pierre. 2008. Mon père a tué la Terre. Montréal, XYZ, Montréal, 155 pages. Jimi, un jeune garçon qui vit à dans la campagne québécoise, contemporaine et rurale, quitte progressivement le monde de ses idéalisations enfantines : peur panique des dindes volantes, hommage ému à Julie son amie la truie, trocs avec son père pour qu’il dissimule ses achats de barres chocolatés en échange du silence de Jimi sur les achats de bière de son père…

Julie Bramond

Pourquoi faire une maison avec ses morts

Pourquoi faire une maison avec ses morts d’Élise Turcotte (2007) est constitué de sept histoires où la même narratrice évoque son rapport, et celui des autres, avec la mort et les morts. La narratrice évoque dans le premier et le second récit la fascination qu’elle a pour la mort depuis son plus jeune âge, fascination qui l’a poursuivie durant son enfance et son adolescence. Elle ponctue son récit de détails et d’informations cliniques quant à la décomposition des corps.

Jean-François Legault

Rachel au pays de l’orignal qui pleure

Œuvre référencée: Jasmin, Claude. 2004. Rachel au pays de l’orignal qui pleure. Rachel Richer ne sait pas si elle est morte ou vivante. L’état serein et paisible qui l’emplit pourrait bien être le paradis si ce n’était que le paradis a tout l’aspect de la devanture de l’épicerie de la petite ville des Laurentides où elle a pris sa retraite avec son conjoint. Elle constate rapidement sa capacité à se déplacer instantanément dans tous les lieux qui lui sont familiers, d’assister au va-et-vient quotidien des gens qu’elle connaît, sans toutefois qu’elle puisse entrer en contact avec aucun d’eux.

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