Cahiers Figura, numéro 20, 2008

Formation des lecteurs: formation de l’imaginaire

Max Roy
Marilyn Brault
Sylvain Brehm
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Comment concevoir la lecture littéraire et former des lecteurs? Comment se forme et agit l’imaginaire lors de la lecture? Réunis à l’occasion d’un colloque international à l’UQAM en 2005, des enseignants et des chercheurs livrent leurs propositions théoriques et didactiques, appuyées sur des enquêtes, des expérimentations et des analyses de textes. Alors que des influences nombreuses du domaine culturel et médiatique imprègnent tout autant les œuvres que les pratiques de lecture, l’enseignement de la littérature contribue partiellement à la formation des lecteurs et à la formation de leur imaginaire.

Avec des textes de: Marilyn Brault, Sylvain Brehm, Helen Faradji, Marie-José Fourtanier, Marcel Goulet, Éléonore Hamaide, Magali Lachaud, Gérard Langlade, Monique Lebrun, Pierre-Louis Patoine, Max Roy.

Articles de la publication

Max Roy

Formation des lecteurs: Formation de l’imaginaire. Introduction

Nous publions ici les actes du colloque «Formation des lecteurs. Formation de l’imaginaire», qui a eu lieu en 2005 à l’Université du Québec à Montréal. Cet événement s’inscrivait dans le cadre de recherches effectuées au département d’Études littéraires de l’UQAM.

Max Roy

Culture littéraire et fictionnalité de lecteurs

Nos recherches sur «La formation des lecteurs et les conceptions d’une culture littéraire» ont notamment pour but de repérer et d’analyser les pratiques de lecture à notre époque, en tenant compte de leurs liens avec les autres pratiques culturelles (audition musicale, théâtre, cinéma, arts visuels, jeux vidéo, multimédias…).

Sylvain Brehm

Le rôle de l’imaginaire dans le processus de référenciation

Domaine de l’inventio, le récit de fiction est l’espace de tous les possibles, en raison de son autonomie à l’égard du réel. Paradoxalement, en raison de sa dimension mimétique, le récit fictionnel est la cible de nombreuses attaques de la part de ceux qui y voient un instrument insidieux coupable de générer un monde des apparences trop conformes au réel.

Gérard Langlade

Activité fictionnalisante du lecteur et dispositif de l’imaginaire

Selon les conceptions de la lecture littéraire, l’imaginaire du lecteur apparaît soit comme un obstacle à une lecture réussie, soit comme une nécessité fonctionnelle de celle-ci.

Marilyn Brault

Le rôle de l’imaginaire dans l’expérience esthétique de la lecture littéraire au collégial

La transmission du goût de la lecture et le développement de la sensibilité esthétique constituent des enjeux majeurs de la formation des jeunes lecteurs. Conçu d’abord comme le fondement du développement chez le lecteur d’habiletés à déchiffrer, à interpréter et à analyser le texte littéraire, le plaisir de la lecture favorise aussi «la motivation et la mémoire, construit la sensibilité et la culture littéraire».

Marcel Goulet

Lecture littéraire et construction de l’imaginaire

Depuis une dizaine d’années, nous pratiquons dans les collèges du Québec un enseignement de la littérature orienté vers l’apprentissage par nos étudiants d’une pratique de la lecture que l’on pourrait qualifier d’objective et savante des textes littéraires.

Monique Lebrun

Accéder à la lecture par l’expression dramatique

Il faut trouver, pour amener à la lecture les adolescents récalcitrants, des chemins nouveaux qui les impliquent davantage. J’expose ici les résultats d’une expérimentation conduite auprès d’élèves faibles lecteurs de 13 et 14 ans.

Magali Lachaud

Les oeuvres médiévales, entre lectures scolaires et lectures privées

Bien que la littérature pour enfants constitue un genre distinct et indépendant dès la fin de l’Ancien Régime, qu’un goût pour le roman historique s’affirme en France à partir de 1820, et que les romans de chevalerie, romans courtois et moralités soient prisés d’un vaste public jusque dans les années 1880, les productions littéraires du Moyen Âge ne s’inscrivent dans le répertoire spécifique de l’enfance qu’au cours de la seconde moitié du xIxe siècle.

Marie-José Fourtanier

Lecteurs, imaginaire et pratique culturelles. Altérité et cyberculture

Ma réflexion sur la formation de l’imaginaire des lecteurs s’inscrit dans le cadre général de l’enseignement de la littérature et de l’accès des lecteurs non experts (élèves ou étudiants) aux œuvres littéraires, de l’Antiquité à l’extrême contemporain. Dans cette perspective, j’analyserai les vecteurs possibles et les supports anciens, récents ou renouvelés, de l’imaginaire du lecteur.

Eléonore Hamaide

Paul Cox ou le codex imaginatif

Paul Cox fait figure de touche-à-tout, aussi bien intéressé par le graphisme, le design, la peinture que les livres pour enfants. L’horizon d’attente qu’il trace dans un blogue rédigé en parallèle à une exposition présentée au centre Georges Pompidou est celui d’un homme de lettres, un autodidacte jamais rassasié de savoir.

Helen Faradji

Les effets du roman et du film policiers psychologiques à travers l’étude de la lecture et du visionnement de «Mystic River»

Lorsque l’on évoque le roman policier, un premier problème de définition se pose. En effet, en tant que catégorie générique, il recouvre plusieurs sous-genres schématiquement identifiables comme le roman à énigmes, le roman noir et enfin le roman à suspense. Bien évidemment, de nombreux romans, notamment contemporains, n’obéissent pas aussi strictement à ces codes.

Pierre-Louis Patoine

Entrez à vos risques! «House of Leaves» et les plaisirs dangereux de la lecture comme simulation

En mars 2000, Pantheon Books publie House of Leaves, un roman de 709 pages affublé d’une table des matières, d’un avant-propos, d’une introduction, de trois annexes, d’un index, d’une incroyable profusion de notes de bas de page, d’une demi-douzaine de polices différentes et d’une mise en page déconcertante où les phrases fuient en tous sens, où les mots s’assemblent en fenêtres, colonnes, nuages.

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