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Désert et immensité intime chez J.M.G. Le Clézio

Sylvie Vartian
couverture
Article paru dans Désert, nomadisme, altérité, sous la responsabilité de Rachel Bouvet, Virginie Turcotte et Jean-François Gaudreau (2000)

Loin sous nos pas s’étend l’immensité du désert, l’ouverture de notre imaginaire, la mémoire vacillante d’un espace déserté, non balisé par l’homme, d’un horizon sans cesse repoussé devant nos yeux. Cruel et magnifique, le désert incarne l’espace du malaise et du vertige horizontal pour certains, celui de la splendeur et de l’unité pour d’autres. Inspirés par ses courbes, ses rides et ses crevasses, des écrivains tels que Lorand Gaspar et J.M.G. Le Clézio ont célébré le désert doré comme un corps immense. Nous proposons une analyse d’un passage de Désert, oeuvre de Le Clézio qui adopte une conception de l’espace propre à celle du nomade: l’homme y est fils du sable et du vent. Paru en 1980, ce roman présente deux récits parallèles: l’histoire de l’errance et du massacre des hommes bleus du Sabara par les troupes françaises au début du siècle alterne avec celle de leur descendante, Lalla, une enfant vivant en harmonie avec la nature qui, après une tentative de fuite dans le désert et un exil à Marseille, retournera à son pays d’origine.

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