Colloque, 24 avril 2015

La bosse amative. Nuque et désir au XIXe siècle

Marie-Ange Fougère
couverture
La chair aperçue. Imaginaire du corps par fragments (1800-1918), événement organisé par Véronique Cnockaert et Marie-Ange Fougère

Au XIXe siècle, le ruban dont une jeune femme enrobe son chapeau en laissant les extrémités flotter sur sa nuque porte un nom très suggestif: «suivez-moi jeune homme».

L’accessoire, comme sa dénomination, attire l’attention sur une partie du corps dont le pouvoir sensuel peut sembler surprenant, à savoir la nuque. Sous d’autres latitudes, cette partie arrière du cou est un ancestral secret de séduction. Au Japon, par exemple, il n’est pas un haiku érotique qui n’encense la nuque car si la geisha cache son visage, elle dévoile cette partie là, poudrée de blanc et courbée en offrande. Au XIXe siècle, dans la peinture et la littérature, la nuque apparait dotée d’un potentiel érotique exacerbé.

Marie-Ange Fougère est maître de conférence en littérature française à l’Université de Bourgogne. On trouve parmi ses plus récentes publications: la présentation, les notes et le dossier dans Guy de Maupassant, Contes de la Bécasse (Garnier-Flammarion: 2017), la préface, les notes, les variantes, le dossier et l’index dans Émile Zola,Oeuvres complètes. Les Rougon-Macquart, Pot-Bouille (Classiques Garnier, 2017), L’Argent et le Rire, en collaboration avec Florence Fix (Université de Bourgogne) (Presses universitaires de Rennes, 2012).

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