Colloque, 23 avril 2015

Du sourire aux poils faciaux de la Joconde

Marc Décimo
couverture
La chair aperçue. Imaginaire du corps par fragments (1800-1918), événement organisé par Véronique Cnockaert et Marie-Ange Fougère

Le sourire de la Joconde a donné beaucoup à penser et à écrire. Réalisée entre 1503 et 1506 par Léonard de Vinci et, question qui a fait couler beaucoup d’encre et parfois de peinture, on s’est demandé pourquoi elle souriait. Laissant de côté les yeux, je me concentrerai sur le sourire. On s’est demandé pourquoi elle souriait, ce que laissait entrevoir ce mouvement particulier des lèvres, si c’était un sourire aux anges, si elle souriait sous cape ou dans sa barbe.

Il y aurait certainement une reconfiguration de la représentation de la sexualité, peut être pas chez Léonard, mais dans cette représentation au XIXe siècle jusqu’en 1919. On a une possible lecture double, la Joconde pourrait sourire parce qu’elle est contente mais, vers le milieu du XIXe, une nouvelle attitude face à ce sourire apparait. Il s’agit d’une reconfiguration de la sexualité et de la représentation qu’on a des femmes.

Marc Décimo est professeur d’histoire de l’art contemporain (Université Paris Nanterre), Régent du Collège de Pataphysique, écrivain et linguiste français. Il est l’un des membres fondateurs de l’OuPhoPo, l’Ouvroir de photographie potentielle. Il a publié une vingtaine de livres, notamment sur les fous littéraires et sur Marcel Duchamp, dont les plus récents sont: Sciences et pataphysique en deux tomes (2014); Les Jocondes à moustaches (2014); Des fous et des hommes avant l’art brut (2017); Le texte à l’épreuve de la folie et de la littérature (avec Tanka G. Tremblay) (2017) et Coloquintessence (2017).

Type de contenu:
Ce site fait partie de l'outil Encodage.