En ce qui a trait à la représentation du corps féminin dans les arts, l’Occident et l’Orient ont fait valoir des postures fort divergentes au XIXe siècle. Entre le nu académique des artistes occidentaux et les corps voilés et dissimulés des peintres orientaux, une opposition s’impose entre le rêve et le tabou. Voir ou ne pas voir, là se trouverait ainsi l’enjeu, tout aussi fantasmatique que dangereux, de la représentation du corps.
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Que ce soit en littérature ou en peinture, la nuque revêt un potentiel fantasmatique exacerbé au XIXe siècle. Lieu de transition entre la tête et le corps, partie du corps où siège l’énergie vitale, et plus encore lieu de désir échappant au contrôle de son ou sa propriétaire, ce fragment corporel donne à lire tout un imaginaire érotique qui transparaît dans bon nombre d’œuvres littéraires et picturales.
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Teintée de poésie et parsemée de métaphores, l'écriture de «La maison étrangère», d'Élise Turcotte, a été décrite par Michel Biron comme se rapportant au «symbolisme soft» : «L'écriture cherche moins à ouvrir les vannes de l'imagination romanesque qu'à créer un univers symbolique à partir de l'expérience personnelle du monde.»
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Dans cette communication, le professeur Mario Côté présente Les saisons Sullivan, une captation filmée de chorégraphies réalisées par Françoise Sullivan.
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Que ce soit par le truchement du symbole, ou dans la matérialité de son exécution, la greffe est un thème privilégié pour approfondir le thème de la transmission. Surtout quand la chirurgie implique plus d’un organisme, comme dans l’allogreffe qui exige le transfert de tissus ou d’organes d’un corps à un autre, ou comme la xénogreffe, quand le donneur et le receveur appartiennent à des espèces biologiques différentes. Il y a tout lieu, alors, de se demander ce qui passe grâce à la chirurgie.
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Mathieu Li-Goyette aborde, dans cette présentation, les lignes de vue qui composent un comic strip de Superman, celui publié le 31 décembre 1939, conçu par Jerry Siegel et Joe Shuster.
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Le «regard de l'anatomiste» est une expression que j'emprunte à Rafael Mandressi, auteur de l'ouvrage Le Regard de l'anatomiste. Dissections et invention du corps en Occident. Ce dernier dit: «Les anatomistes débarquent sur le corps humain, mus par le dessein d'exposer au grand jour ses secrets. Ils redessinent sa carte, dressent une toponymie et fixent, se faisant, une topographie nouvelle. Ils redécouvrent en somme en soumettant le corps à une mise en morceaux».
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Cette présentation se propose de considérer un type de scène étroitement associé à la pratique cinématographique du réalisateur japonais Ozu Yasujiro, cinéaste majeur de la fin des années 1920 à l'année 1962. Ces scènes que le chercheur japonais Hasumi Shigehiko appelle des scènes de communion montrent deux personnages, exceptionnellement trois, assis ou debout, côte à côte et qui regardent dans la même direction.
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La description objective d'un phénomène culturel supposerait qu'on puisse prendre à son égard un certain recul, une distance d'observation, mais, en fait, qu'est-ce qu'un phénomène culturel? Un phénomène culturel, c'est quelque chose où s'articule monde intérieur et monde extérieur. Dans le cas du cinéma, Edgar Morin disait que le phénomène-cinéma se situait au carrefour du cosmomorphisme et de l'anthropomorphisme, introjection du monde extérieur à travers son double cinématographique et projection de notre imagination dans ce monde d'images mouvantes.
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Beaucoup de collections de photographies érotiques de la Belle Époque qui sont inspirées par les préraphaélites et l'art nouveau ont été redécouvertes dans la deuxième moitié du XXe siècle. Elles ont été republiées dans les dernières années pour célébrer un érotisme coquin, une sexualité romantique, un érotisme voilé, délicat, charmeur, qui fait rigoler parfois. Cet érotisme artistique qui découle de la pudibonderie victorienne est rarement choquant.
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Il s'agit ici d'une étude préliminaire qui fait s'entretenir un texte du cinéma pornographique dit primitif et un texte actuel pris de Xtube. Ce corpus complique et interroge les dichotomies un peu trop faciles: l'art versus la porno, l'underground et le marché, le public et le privé, les archives analogues et les archives numériques du XXIe siècle.
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