À la suite de ma lecture du récit fascinant de la biologiste Alexandra Morton, À l’écoute des orques: ma vie avec les géants de la mer (2020), dans lequel elle raconte l’évolution de son rapport à l’épaulard tout au long de sa carrière de chercheuse, j’ai eu l’envie de répondre à ce «plaidoyer pour la survie des orques» (Morton, 2020: 14) à travers un balado qui propose d’interroger et de remettre en question la manière de porter attention à l’orque.
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Mon premier contact avec la pièce Okinum remonte à l’automne 2018. Elle était présentée au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui par l’artiste en résidence Émilie Monnet. Une pluie froide de novembre tombait sur l’île de Montréal et l’ambiance tamisée de la salle de spectacle créait un lieu chaleureux et réconfortant.
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L’analyse que je propose ici est aiguillée par un corollaire important de la parole des femmes mise en scène dans If We Were Birds, soit la figure animale à laquelle elle est liée, l’oiseau. L’importance accordée à cette figure, qui habite le titre même de la pièce, de même que l’utilisation marquée d’un champ sémantique lié à la prédation, sont les points de départ qui permettent de situer ma lecture à la croisée de l’écopoétique et de l’écoféminisme.
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Issu de la contraction entre les mots «écologie» et «féminisme», l’écoféminisme, pensé par Françoise D’Eaubonne en 1972, est une synthèse des réflexions de Serge Moscovici et de Simone de Beauvoir. D’Eaubonne superpose l’idée que la nature est une construction sociale servant à légitimer les volontés des hommes qui se sont construit des milieux favorables, à une pensée s’opposant à la naturalisation du rapport de domination des hommes sur les femmes.
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Nous nous proposons d’étudier le rôle de l’écriture littéraire par le biais des transformations sociales, culturelles, linguistiques, etc. qu’apporte le phénomène d’expatriation de l’idée de dominicanité. Notre corpus se compose de trois romans qui, selon nous, permettent de rendre compte du travail critique fait à propos de celle-ci dans les œuvres: ¡Yo! (1997) de Julia Álvarez, The Brief Wondrous Life of Oscar Wao (2007) de Junot Díaz et Dominicana (2019) d’Angie Cruz.
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«Mandarin, s. m. Personnage imaginaire qui sert de tête de Turc à tous les criminels timides, — dans l’argot des gens de lettres.»
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Les personnages et leurs autrices et auteurs nous aident en effet à nous exprimer et à parvenir à une meilleure compréhension de situations qu'on se représente généralement au détour d'une conversation, à la lecture d'un article de journal ou lorsqu'on regarde un reportage.
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Les identités sociales et culturelles, individuelles et collectives, bref ce qui est connu en sciences sociales et humaines et en art actuellement sous l’expression «formes de vie» (Fontanille, 2015), se conçoivent difficilement dans le système mondialisé. La vie d’un individu, ses causes et ses effets, s’inscrit dans un réseau global dont les ramifications sont si nombreuses et compliquées qu’elle se dérobe à la représentation claire et distincte.
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Les quatre romans dont il sera question ici ne composent pas un corpus aux contours précisés: ce ne sont que les éléments d’un genre ou d’un sous-genre, que je pourrais désigner du nom d’enquêtes biographiques.
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En nous appuyant sur le postulat de Gilles Clément développé autour de la notion de Tiers Paysage, nous tâcherons de faire résonner arbres et jardins ou plus précisément les paroles d’arbres et les histoires de jardins en croisant le geste de l’écrivain et l’acte de lecture.
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Laverdure, Bertrand
Bouvet, Rachel
Cet entretien avec Bertrand Laverdure, animé par Rachel Bouvet, s'est déroulé dans le cadre du colloque «Paroles d’arbres, histoires de jardins» (ACFAS 29-30 mai 2018, UQO, Gatineau).
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Sur la lande bretonne, une femme assise sur un rocher se cache parmi les herbes hautes et regarde la mer. Dans le crépuscule, Claire Methuen n’est qu’une ombre filiforme; sa maigreur, son corps émacié et son long cou rappellent la silhouette des échasses, grues et autres charadriiformes.
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Readman Prud'homme, Camille
Le présent article s’inscrit dans une perspective de recherche-création où l’écriture cherche à comprendre comment la visibilité affecte le rapport que le sujet entretient avec son corps. Entre intériorité et extériorité, sensation et image, le corps, lorsqu’il s’éprouve comme représentation, crée des dislocations que l’écriture sait reconnaître.
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[Réédition] Au tournant de l’an 2000 plusieurs romans sont revenus sur l’histoire de la Gauche prolétarienne et le destin de ses militants, mettant notamment en scène la conversion à la littérature des anciens contempteurs du «culte du livre». L’article propose une lecture de trois de ces romans: L’organisation de Jean Rolin, qui ouvre la marche, Tigre en papier d’Olivier Rolin, le plus connu et le plus commenté, et Maos de Morgan Sportès, réécriture au vitriol de Tigre en papier.
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