OBSERVATOIRE DE L'IMAGINAIRE CONTEMPORAIN
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Dès les premiers jours, pour ne pas dire les premières heures, après les attentats du 11 septembre 2001, les écrivains furent interpellés, comme si, devant les images si fortes de cette journée, seule la littérature pouvait permettre de redonner forme et sens à l'événement.
| Le temps interrompu. L'événement contemporain entre narrativité et historicitéAlors que l'événement, dans les autres textes du présent ouvrage, est parfois lié aux affects, parfois envisagé dans son effacement ou sa problématisation, dans le contexte essentiellement fictionnel et romanesque, il me paraît stimulant d'entamer une réflexion sur le rôle de l'événement en narrativité contemporaine.
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Le monologue pour parler du 11 septembre 2001. Le drame de la parole issue du disparu: à propos de «Je rien Te deum» de Fabrice Melquiot et «Trois semaines après le paradis» d’Israël HorovitzParler du 11 septembre 2001, c’est évoquer le choc de quelques minutes qui ont frappé des corps et des mémoires, c’est essayer de formuler la brièveté d’une expérience vivante qui ne laisse plus de place aux mots. L’événement touche des humains et semble, au premier abord, bloquer la pensée rationnelle. Comme tout fait historique majeur, il est pourtant sujet à analyses, mais ses conséquences directes restent souffrance et incompréhension. Or, des auteurs dramatiques ont tenté de traduire les actions, les sentiments et les pensées de ceux qui ont vécu la catastrophe.
Nous allons nous attacher à deux d’entre eux.
| Temps Ground Zero. Don DeLillo et la «contre-narration» du 11 septembre dans «Falling Man»Cinéma d’Hollywood mis à part, s’il existe une œuvre dans la culture américaine qui semble avoir écrit d’avance le scénario des attentats du 11 septembre, c’est bien celle de Don DeLillo. Hanté, surtout, par l’héritage de la guerre froide, qui a captivé et inquiété l’imagination d’une Amérique prospère dont les idéaux de progrès et d’autodétermination s’épanouissaient sur un arrière-plan de catastrophe imminente (...)
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De la nuit de l’amnésie aux lumières du cosmos: poétiques de la mémoire traumatique en temps de terrorismeL’autobiographie fictive intitulée Noite dentro da noite (2017) (Nuit dans la nuit, en français) de l’écrivain brésilien Joca Reiners Terron est très centrée sur le thème de l’amnésie traumatique en temps d’oppression tant dictatoriale que totalitaire. La double nuit qui donne son nom au titre de l’œuvre est en fait une amnésie traumatique, qui se trouve imbriquée dans la nuit dictatoriale. | Des technologies et du corps à l'ère des réseaux: «Zero K» de Don DeLilloUn écrivain peut-il traduire un imaginaire national? Une oeuvre peut-elle rendre compte à travers la fiction des enjeux culturels, idéologiques, politiques d’une nation, avec nécessairement ses contradictions? |
La violence sur quatre roues: images du camion dans la couverture photographique des conflits au Moyen-OrientLa figure du camion occupe une place importante dans la couverture photographique et photojournalistique de conflits militaires variés, de la Seconde Guerre mondiale à nos jours. Jasmin Cormier s’intéresse, dans cette courte communication, à deux cas de figures particuliers: la disparition des corps au profit des camions lors de la Première Guerre du Golfe et l’utilisation à outrance du camion par l’État islamique. | La fabrique collective d’un désastre climatique: «Aqua™» de Jean-Marc Ligny«Tout est désastre dans le roman Aqua™ de Jean Marc Ligny et les responsables sont innombrables et partout. Des conflits géopolitiques aux catastrophes écologiques, il s’agit d’un véritable roman apocalyptique. Non pas au sens où on l’entend souvent de destruction totale de l’humanité, mais au sens biblique de révélation par la destruction du jugement dernier. |