Dans cet article, je voudrais ainsi analyser les conditions de l’écriture d’une histoire politique de l’art sous le prisme des rapports changeants entre art et politique. Pour ce faire, il convient d’abord d’expliciter les différents usages du vocable «histoire politique de l’art» afin de mieux comprendre la valeur heuristique d’une histoire politique de l’art.
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Cet article propose de penser le phénomène de la migration des concepts à travers une étude de cas. Nous essayerons de voir comment Heinich déterritorialise les « révolutions scientifiques» kuhniennes (et les concepts qui lui sont liés) de leur contexte d’origine pour les appliquer dans un autre. Nous tâcherons aussi de mettre en évidence les motifs qui ont permis ce transfert, les influences de cet emprunt sur le champ de l’histoire de l’art et les limites de cette transposition.
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Nous nous proposons d’étudier le rôle de l’écriture littéraire par le biais des transformations sociales, culturelles, linguistiques, etc. qu’apporte le phénomène d’expatriation de l’idée de dominicanité. Notre corpus se compose de trois romans qui, selon nous, permettent de rendre compte du travail critique fait à propos de celle-ci dans les œuvres: ¡Yo! (1997) de Julia Álvarez, The Brief Wondrous Life of Oscar Wao (2007) de Junot Díaz et Dominicana (2019) d’Angie Cruz.
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De la même façon que Schlanger propose, pour caractériser son travail, la notion de «critique d’usage, c’est-à-dire non pas une détermination transcendantale des conditions de possibilité, mais l’étude réflexive d’un moment historique de la conceptualisation» (257-258), nous entendons d’abord attester l’usage de l’idée de «vie» dans le discours sur la ville afin d’interroger, ensuite, les intentions et les visées argumentatives de cet usage.
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Dans le cadre de cet article, plutôt que de nous contenter des rapprochements lointains et imprécis que produisent habituellement les études s’intéressant à l’«influence» d’un penseur sur un autre, et en l’occurrence de celle de Spinoza sur Bourdieu, nous souhaitons analyser rigoureusement cette circulation des idées qui permet à l’œuvre d’un philosophe du XVIIe siècle d’être traduite dans le travail d’un sociologue contemporain.
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«Mandarin, s. m. Personnage imaginaire qui sert de tête de Turc à tous les criminels timides, — dans l’argot des gens de lettres.»
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Dans son article «La littérature putride» paru le 23 janvier 1868 dans Le Figaro, Ferragus (Louis Ulbach) soumet à ses lecteurs un réquisitoire contre les romanciers réalistes. Il y indique notamment que les œuvres de ces auteurs, qui exposent selon lui les dessous fangeux de la société, contribuent «à la putridité […] de la littérature contemporaine» (cité dans Zola, 1979 [1867]: 323).
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Faut-il pour autant envisager la «migration interdiscursive» sur le mode de la trahison, voire du déracinement? Inversement, quelles sont les modalités d’un nouvel enracinement? Si l’indissolubilité de l’horizon et du discours qui s’y inscrit s’avérait indépassable, toute traduction serait fausse monnaie.
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Aborder la question des migrations discursives à partir des œuvres de l’Antiquité est un exercice qui permet non seulement de montrer le dialogue entre des sources que l’on croit parfois refermées sur leurs propres traditions, mais aussi d’interroger plus avant les modalités de ce dialogue. Dans cette perspective, le philosophe du IIe siècle après J.-C. Numénius d’Apamée offre un terrain d’observation privilégié.
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Je souhaite m’arrêter au rôle de l’idée d’autopsie dans trois domaines de la tradition écrite de l’antiquité grecque —à savoir l’historiographie, la religion et la médecine— afin de mieux saisir, d’une part, l’articulation de leurs régimes épistémologiques et, d’autre part, la façon dont l’autopsie a pu s’y imposer comme procédé de véridiction. Dans ces trois domaines, l’autopsie est au fondement de la découverte de la vérité et de sa validation.
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Carrière-Bouchard, Ulysse
Dans cet article, il s’agira d’abord de saisir la pratique de l’étymologie en Grèce archaïque, d’en expliquer l’essence et la fonction dans le corpus homérique et de tracer ensuite les modifications que cette pratique discursive subit lors de sa migration, depuis l’épopée, vers la lyrique de Pindare.
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Dans tous les cas, Sombrer manifeste, par sa narration, le type de regard qu’une explosion (provoquée par la sémiotique et les théories des formes de vie) peut générer dans l’être-au-monde d’un interprétant donné. Toutefois, les explosions prenant place dans le récit sont de toute autre nature. Cette parallaxe, pour ce qui est de la narration, permet de mettre en scène le type d’attention particulière aux formes que prend la vie, et ce, des gestes les plus intimes aux mouvements les plus généralisés.
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Parfois, il m’arrive d’observer longuement mes deux chats. Chacun a subi récemment un changement radical dans sa routine lorsque la cohabitation leur a été imposée. Je me retrouve bien malgré moi à leur découvrir des traits de personnalité que je ne leur connaissais pas. Le plus vieux m’a surpris par sa soudaine jovialité et son envie de jouer, tandis que la plus jeune est devenue soudainement agressive et territoriale, elle qui était douce et calme. Ces traits apparaissent seulement lorsque les deux sont dans la même pièce. Je pourrais jurer que ce ne sont plus les mêmes chats.
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Les personnages et leurs autrices et auteurs nous aident en effet à nous exprimer et à parvenir à une meilleure compréhension de situations qu'on se représente généralement au détour d'une conversation, à la lecture d'un article de journal ou lorsqu'on regarde un reportage.
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