Il est souvent convenu que la photographie a comblé toutes les attentes des journaux illustrés et des magazines du XIXe siècle en terme d’information visuelle.
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Quand il est question de la banlieue dans les textes littéraires québécois contemporains, on n'échappe pas aux stéréotypes. L'imaginaire de la banlieue nord-américaine est bâti à partir de clichés qui mêlent conformisme, ennui et aliénation. Afin d'aborder la représentation de la banlieue et de son vécu dans la littérature québécoise, nous proposons d'analyser le regard du personnage in media res, celle ou celui qui observe son prochain en milieu banlieusard.
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Dès les premiers jours, pour ne pas dire les premières heures, après les attentats du 11 septembre 2001, les écrivains furent interpellés, comme si, devant les images si fortes de cette journée, seule la littérature pouvait permettre de redonner forme et sens à l'événement.
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L'événement constitue une rupture imprévisible qui engendre un changement d'état dans le cours du monde quotidien. Jean-Pol Madou, dans «L'événement, l'idée et le phénomène», rappelle l'origine grecque du mot: «Tout événement est un scandale, du grec «skandalon». Pierre d'achoppement pour la pensée, car tel est bien le sens originaire de «skandalon», l'événement n,a jamais eu véritablement droit de cité en philosophie».
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La littérature narrative contemporaine se démarquerait par une transitivité dont l'un des traits distinctifs serait l'exploration renouvelée de l'événement comme mode du devenir. Si ce devenir engage un questionnement individuel ou collectif du monde, il implique aussi une transformation étroitement liée à la constitution du récit.
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Alors que l'événement, dans les autres textes du présent ouvrage, est parfois lié aux affects, parfois envisagé dans son effacement ou sa problématisation, dans le contexte essentiellement fictionnel et romanesque, il me paraît stimulant d'entamer une réflexion sur le rôle de l'événement en narrativité contemporaine.
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Le féminisme n'a pas toujours bonne presse, particulièrement auprès des générations X et Y, qui jugent souvent ses revendications déconnectées de la réalité actuelle. Certaines auteures sont même réticentes à ce qu'on attribue l'étiquette féministe à leurs oeuvres; Marie-Hélène Poitras, jeune écrivaine québécoise, est l'une de celles qui préfèrent qu'on aborde leur travail en dehors de ces considérations politiques.
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Teintée de poésie et parsemée de métaphores, l'écriture de «La maison étrangère», d'Élise Turcotte, a été décrite par Michel Biron comme se rapportant au «symbolisme soft» : «L'écriture cherche moins à ouvrir les vannes de l'imagination romanesque qu'à créer un univers symbolique à partir de l'expérience personnelle du monde.»
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Le vingtième siècle a été marqué par le démembrement des grands empires coloniaux français et britannique, après celui de leurs voisins espagnols, portugais et néerlandais. En plus de la légitime revendication politique et territoriale qui animait jusqu'alors la cause des peuples colonisés, le questionnement des métarécits par la pensée postmoderne peut alimenter la remise en cause de la logique du progrès civilisateur qui teintait le discours des penseurs coloniaux.
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Plusieurs essais de Nancy Huston révèlent que l'auteure ressent un certain malaise face à l'histoire de sa terre natale albertaine. Dans «Désirs et réalités», elle affirme: «Comme la plupart des Blancs ayant grandi en Amérique du Nord, j'ai appris très tôt à éprouver à la fois du respect et de la culpabilité envers les populations indigènes que "nous" avions soumises, décimées et enfermées sur des réserves.»
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Issus d'un colloque étudiant organisé en marge d'un séminaire de 2e-3e cycles offert à l'automne 2009, les sept textes qui suivent explorent une multiplicité de pratiques liées à ce que j'ai appelé «les pensées "post-"» : mouvances postmodernes et postcoloniales, mais aussi féministes (post)-identitaires. Ces dernières interrogent et font bouger les frontières du genre au lieu de revendiquer «simplement» (si tant est qu'on puisse trouver une telle revendication «simple») l'égalité des sexes dans un système inchangé pour le reste.
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Postmodernisme: éclatement, multiplicité, renversements. En littérature, ce courant se caractérise précisément par une abondance de caractéristiques parfois contradictoires. Des décennies plus tard, il n'existe toujours pas de consensus quant à sa définition. Sous le drapeau postmodernisme se rassemblent des écritures aux stratégies formelles disparates, dont l'ensemble est anti-monolithique, polylithique, même, car ces fictions distinctes, avec leurs messages à la fois pluriels en eux-mêmes et différents les uns des autres, sont pourtant selon la critique tout aussi représentatives du postmodernisme les unes que les autres.
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Le roman de Jonathan Safran Foer, «Extrêmement fort et incroyablement près», se situe à New York et entretient un lien «extrêmement fort» avec les événements du 11 septembre 2001, car ils sont à l’origine de la mort du père du jeune narrateur et de son deuil problématique.
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Selon Philippe Muray, nous appartenons désormais à la société hyperfestive. Parce que la fin de l’Histoire annoncée par Hegel a bel et bien eu lieu, le deuxième millénaire ouvre l’ère «posthistorique» ou «d’après l’humain».
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