Un certain nombre de fictions ont mis en scène le banlieusard comme ce type qui cherche à quitter son milieu, voire même à le fuir, tout en étant irrémédiablement ramené vers lui. Il s'agit d'une tension qui anime le banlieusard nord-américain, l'ambiguïté qui fait de lui un sujet digne d'être exploité. Bien qu'il ait la possibilité de vivre le rêve américain, ne serait-ce qu'en mode mineur, il porte en lui les germes d'une révolte intérieure, le désir, au fond, de nier ses aspirations ou plus radicalement ce qu'il est, sans toutefois avoir la force d'y parvenir.
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Lorsque Gabrielle Roy fait paraître «Bonheur d'occasion» en 1945, la majorité de la population québécoise est urbaine depuis de nombreuses années. Le roman, en juxtaposant nombre de parcours individuels qui s'écartent de la sphère familiale et qui sont conditionnés par des positionnements sociaux et spatiaux, a défini une lecture réaliste de Montréal ayant servi par la suite à d'autres inventions romanesques de la ville.
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L'approche actuelle de l'urbain et du périurbain en tant que territoire conçu comme un «palimpseste», proposée par l'historien d'art et d'architecture André Corboz, conclut qu'«il n'y a pas de territoire sans imaginaire du territoire», et que «le territoire est sémantisé» et «discourable».
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L'image typique que nous avons de la banlieue pavillonnaire nord-américaine est celle des vastes quartiers d'habitation parsemés de petites maisonnettes toutes semblables, anonymes et alignées à l'infini sur des rues monotones. Au Canada, la responsabilité d la popularité de l'image négative que nous en avons est attribuée à la Société Centrale d'Hypothèques et de Logement (SCHL).
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Gervais, Bertrand
van der Klei, Alice
Parent, Marie
Phénomène d'urbanisation majeur, la banlieue a pris de multiples formes en Occident après la Deuxième Guerre mondiale. En Amérique du Nord, alors qu'elle avale progressivement des kilomètres de territoire, elle est devenue une figure incontournable et, d'une certaine manière, embarrassante. Les auteurs qui participent à ce collectif le soulignent touts l'un après l'autre: la banlieue génère presque à tout coup le même lot de tropes, de thèmes et d'images constamment ressassés dans le discours social.
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Le monde est-il en danger? Cette question semble habiter les esprits contemporains. En effet, la possibilité de la fin de notre ère est bien souvent évoquée et génère un discours public anxiogène.
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Michel de Certeau, dans l'Invention du quotidien, affirme que tout récit est récit d'espace, et que d'importantes distinctions doivent être prises en compte lorsqu'il est question de lieu et d'espace.
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L'imagination créatrice n'est pas uniquement attribut d'auteur, mais aussi attribut du lecteur. En effet, à travers la lecture, le lecteur donne corps à sa pensée, grâce à des figures qui émergent sans cesse.
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L'histoire du Canada est celle d'un pays d'immigration. L'Allemagne, par contre, n'est devenue un pays d'immigration qu'après la Deuxième Guerre mondiale. Même s'il s'agit de deux phénomènes d'immigration différents, on y constate néanmoins un certain nombre de points communs. Les expériences des migrants sont devenues des sujets dans les deux champs littéraires, dans les littératures migrantes tant canadienne qu'allemande.
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Depuis sa publication, «Sphinx» d'Anne Garréta a entraîné un bon nombre de critiques qui révèlent l'existence d'un véritable autour des relations entre espace, lieux et identité dans le roman.
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Benjamin Disraeli remarked in 1833 that a key dereliction of modern belief–systems (such as Utilitarianism in political philosophy and Unitarianism in religion) was to omit the imagination. Why did he and other XIXth century authors turn for remedy in this particular regard to Gothic art?
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Le sentiment d'identité découle en grande partie du fait de pouvoir -ou non- habiter un espace bien à soi. Il n'y a pas si longtemps, se marier, pour beaucoup de femmes, signifiait non seulement la fin de l'enfance, mais aussi la séparation d'avec deux pôles identitaires importants: d'abord le nom, puis le territoire.
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Une lecture, fût-elle superficielle, des Villes invisibles d'ltalo Calvino, suffit à confirmer une intuition que suggère déjà le titre, soit que l'espace y est problématisé et ce, d'une façon fort singulière.
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Au XVIIe siècle, l'imaginaire collectif, autant religieux que laïc, est encore profondément imprégné de la métaphore du vialor héritée des Anciens. La vie est une traversée, dans laquelle les hommes sont «embarqués» tels des voyageurs.
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