Si la réussite d'une fiction était mesurée par la somme des réactions qu'elle provoque, Inception serait considéré comme un classique contemporain. Sept mois à peine après sa sortie sur grand écran, une recherche Google révélait près de six millions deux cent mille résultats pour les termes «Inception film analysis» et près de trois millions six cent vingt mille pour «Inception explanation». Au-delà des simples cumuls de données statistiques, ces chiffres suggèrent qu’Inception a engendré une exceptionnelle volonté de comprendre, sinon de prendre parti, de donner un sens clair et définitif à cette œuvre.
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Les théories de la réception, en littérature tout comme en cinéma ou en art, mettent l'accent sur le fait qu'une oeuvre est vue, lue, ou consommée par un public. Il s'agit d'un champ d'étude théorique offrant de multiples possibilités d'approche, car le fait de penser le lecteur présente différentes problématiques, dont certaines sont difficilement conciliables.
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Marta Boni aborde la question de la sérialité et de la réception en regard des recherches du Labo Télé, un groupe de recherche sur les formes et les plateformes de la télévision à l’ère du numérique, qu'elle a fondé à l'Université de Montréal.
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«Est-ce qu'il est possible de considérer les textes projetés comme des corps? Comment peuvent-ils se constituer corps possibles dans le travail mise en scène la réception spectatoriale? Pour explorer ces questions vastes, prenons racine dans deux spectacles de Julien Gosselin: 2666 et 1993.»
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«Pourquoi, si la trilogie d'Elena Ferrante, dont L'amie prodigieuse est le premier tome, a pour moi une résonance très particulière, est-elle pourtant si populaire auprès de tout le monde? Tout le monde, au sens d’à l’échelle internationale, mais aussi tout le monde au sens qu’il est reçu autant comme un best-seller, vendu dans les aéroports, que comme un chef-d’œuvre littéraire qui ne pourrait dès lors être accessible qu’à un champ très restreint d’individus.
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Dans le cadre de cette communication, Catherine Cormier-Larose propose un survol de l'état de la poésie contemporaine au Québec.
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Il n’est ni aléatoire, ni anodin, que la culture de l’anticipation qui se déploie alors, avec sa poétique structurante et ses motifs obsessionnels, soit l’exacte contemporaine de la révolution du regard qui a la même époque renouvelle le paradigme de la caméra obscura qui avait prévalu jusque-là. Une autre conception de l’humain se met en place, substituant au modèle cartésien une théorie relativiste du sujet, à la fois décentrée et incarnée, où la subjectivité devient première dans l’appréhension et la restitution du réel.
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Depuis que je travaille sur le roman d’anticipation dans le cadre du projet de Claire Barel-Moisan, j’ai eu l’occasion d’analyser de près un roman dont le foisonnement et la complexité m’ont paru spécialement dignes d’intérêt. Il sera d’abord question de la place particulière que le roman Les secrets de Monsieur Synthèse occupe dans la production de son auteur, Louis Boussenard.
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La présente communication va s’intéresser à la question des publics par l’entremise des questions de poétique et de représentation chez l’auteur de la maturité, chez le Verne de 1895, celui qui a de longue date trouvé sa voix et qui a constitué son lectorat. La représentation futuriste de la modernité, qui met au jour ce qu’on pourrait appeler un sociogramme de la richesse, s’effectue-t-elle d’une manière analogue à celle que donnait à lire le roman de jeunesse paru au XXe et, sinon, pourquoi?
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Cassie Bérard aborde dans cette communication deux romans, soit L'Emploi du temps de Michel Butor et Le Meurtre de Roger Ackroyd d'Agatha Christie.
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Comme mon titre l’indique, je veux proposer une lecture sociocritique du Roman bourgeois. C’est à dire, et ici j’emprunte un terme à Pierre Popovic, je veux offrir ou au moins suggérer une explication possible à la singularité sociosémiotique de ce roman.
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Il semble commun de reconnaître qu’il existe mille et une manières de raconter des histoires, qu’elles se transmettent par la littérature, la cinématographie, le théâtre ou une plus humble oralité. Nonobstant les siècles d’expériences de vies concrètes par lesquels chacun est l’acteur potentiel des récits de tradition orale, ou même de l’Histoire avec un grand H, la dissociation de celui qui forme et raconte (l’émetteur) et de celui qui reçoit (le récepteur) semble rester le modèle majoritaire dans la création et la réception d’un récit.
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