Hors collection, 01/01/2007

La formation de l’imaginaire et son rôle dans la lecture

Sylvain Brehm
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De nombreux travaux menés dans le cadre des théories de la lecture et de la réception ont montré que la lecture est un acte culturel, déterminé par un «horizon d’attente» (Jauss), par une «compétence encyclopédique» (Eco) et, plus largement, par des «habitus» (Bourdieu), variables selon les époques et les groupes sociaux. À l’heure où la culture a cessé d’apparaître comme une entité homogène, unifiée autour d’un centre aisément identifiable, de nombreux textes littéraires engagent le lecteur à adopter une démarche heuristique, fondée moins sur la reconnaissance que la découverte et la reconfiguration d’éléments hétérogènes. C’est le cas, en particulier, lorsque le texte nous confronte à un monde méconnu ou lorsque la distance temporelle et/ou culturelle nous prive de toute expérience directe de ce monde et nous contraint à convoquer un ensemble de représentations imaginaires qui tiennent lieu de médiation.

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Cet article a d’abord été publié dans la revue Francophonies, vol. 4, en 2009.

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