Colloque, 24 avril 2014

L’énergie contagieuse du cinéma

Christine Montalbetti
couverture
L’imaginaire contemporain. Figures, mythes et images, événement organisé par le Centre de recherche sur le texte et l'imaginaire Figura

Nouvelle-Vague, celles de Kiarostami, celles de Kaurimaski, sans doute ont nourri mon imaginaire. Surtout, l’émotion esthétique que j’éprouve devant un cadrage, ou un jeu de lumière, me communique une sorte d’énergie que je réinvestis au matin dans mon travail d’écriture. Comme s’il y avait une force contagieuse du cinéma. Dans mon roman Western, paru en 2005, le lien est évident, et j’essaierai de parler du fait qu’il s’est moins agi de recenser des éléments du western pour les réinvestir dans ce roman que de travailler sur des points de convergence entre mon écriture, telle qu’elle s’était précisée dans L’Origine de l’homme, et l’écriture cinématographique d’un Sergio Leone (le gros plan, la dilatation du temps, la dimension contemplative, l’humour, la parodie). Cette plaisanterie que j’ai souvent faite que, m’appelant Montalbetti, j’étais naturellement conduite à écrire un western à l’italienne n’en est pas tout à fait une: elle dit aussi ce qui court en filigrane d’un questionnement des origines dans un roman qui est aussi pour moi un roman de deuil. Mais dans mes autres romans aussi, le cinéma joue, et je tenterai de dire comment.

Romancière et auteur de théâtre, Christine Montalbetti vit à Paris. Aux éditions P.O.L, elle a publié deux recueils de nouvelles (Nouvelles sur le sentiment amoureux et Petits-déjeuners avec quelques écrivains célèbres), un récit (Expérience de la campagne), et six romans, dont deux se passent aux États-Unis (Western, Journée américaine) et deux au Japon (L’Evaporation de l’oncle, Love Hotel). Elle a participé à des festivals de théâtre, écrit des dramatiques pour France-Culture, et sa pièce Le Cas Jekyll, créée par Denis Podalydès en 2009 et jouée au théâtre national de Chaillot, est toujours en tournée.

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