Colloque, 25 avril 2014

«Jeannot-la-Corneille» en XML: d’une génétique traditionnelle à sa version numérique

Charlotte Biron
couverture
L’imaginaire contemporain. Figures, mythes et images, événement organisé par le Centre de recherche sur le texte et l'imaginaire Figura

La diffusion des brouillons d’une œuvre – manuscrits, notes de régie, tapuscrits, dactylogrammes, etc. – en livre papier se trouve limitée par la quantité de pages, et l’accès au dossier génétique, plus souvent qu’autrement différé. Si le développement de technologies et d’outils destinés à la critique génétique transforme ces pratiques depuis qu’Internet et l’ordinateur effacent presque entièrement les limites de diffusion des avants-textes, le caractère immatériel et illimité des nouveaux supports ouvre cependant un potentiel vertigineux et chronophage. Dans le domaine de la critique génétique numérique, les activités du groupe de recherche visent la diffusion, l’étude et l’édition des manuscrits et des inédits des archives de Gabrielle Roy. C’est dans ce contexte que se déroule l’édition électronique des douze états de «Jeannot-la-Corneille», tiré du recueil Cet été qui chantait, contenant au total dix-neuf récits. Le dossier génétique est balisé en XML sur le logiciel EditiX. Contrairement à d’autres projets du groupe de recherche, le récit avait déjà été traité à partir de protocoles de transcriptions traditionnels. Le travail avait été commencé en 2009 par Sarah Courchesne. Aussi il s’avère être un excellent cas d’étude pour penser certains aspects du renouvellement très rapide de la critique génétique à partir du numérique. Il s’agit de comprendre ce que l’édition électronique rétablit, modifie ou ajoute à l’établissement et à la diffusion du contenu du dossier génétique, ainsi qu’à l’analyse approfondie de «Jeannot-la-Corneille». De façon plus large, la comparaison des deux modèles met en lumière le potentiel et les écueils éventuels associés à l’usage du numérique.

Charlotte Biron est étudiante à la maîtrise à l’Université McGill, au département de langue et littérature françaises, où elle écrit son mémoire sur les textes journalistiques de Gabrielle Roy et de Mavis Gallant (sous la direction de Jane Everett). Elle travaille en tant qu’assistante de recherche sur les archives et les inédits de Gabrielle Roy pour le groupe de recherche HyperRoy, et plus particulièrement sur les protocoles d’édition électronique dans le domaine de la critique génétique.

Type de contenu:
Ce site fait partie de l'outil Encodage.