L’OIC, sa plate-forme, son contenu et sa communauté de recherche

Le 7 mars 2011, André Gunthert mettait sur le site de Culture Visuelle un texte fort intéressant, Culture Visuelle : quand la recherche rencontre le Web. Dans ce texte Gunthert, en plus de faire un bref historique du projet, souligne les avantages de sa plate-forme de mise en ligne, d’édition et d’agrégation de blogues. Les bénéfices qu’évoque Gunthert sont similaires à ceux qu’offrent l’Observatoire de l’imaginaire contemporain (l’OIC). En effet, tout comme l’OIC, Culture Visuelle est un environnement de recherche et de connaissance en ligne.

Outil performant

Aux prémices de l’OIC, il était question d’utiliser, WordPress, la même plate-forme de gestion de contenu que Culture Visuelle. Cependant, l’OIC avait besoin de quelque chose de plus flexible, puisque WordPress se spécialise que dans la gestion de blogues. Nous voulions mettre en ligne quelque chose qui s’apparentait à une encyclopédie et qui pouvait agréger, archiver et indexer des contenus de différents formats de publication. Nous nous sommes donc tournés vers Drupal qui facilitait la gestion de contenu sous différents médias (audio, vidéo et texte) et sous différents formats (articles, blogues, archives d’évènements, fiches, dossiers thématiques, etc.).

Drupal permet l’intégration des réseaux sociaux, comme Twitter et Facebook, et ce, pour tous les contenus du site. Il possède aussi un système de commentaires ouvert que nous utiliserons sous peu dans les carnets de recherche de l’OIC. En outre, nos carnetiers ont tous compris le fonctionnement de la plate-forme après une petite formation de base. On peut donc en déduire qu’elle est facile d’utilisation.

Un des avantages notables de la plate-forme Drupal de l’OIC est sa flexibilité en matière de développement. Effectivement, le site évolue rapidement. Sans cette souplesse, nous ne pourrions avancer aussi rapidement dans l’évolution du site en terme d’organisation de l’information, d’intégration de contenu et d’ajout de possibilités pour nos utilisateurs.

Archives en ligne

OIC archive, indexe et organise la recherche en cours consacrée à la compréhension de l’imaginaire contemporain allant de la note de recherche dans les carnets aux fichiers audio d’un colloque, à la publication d’un article. L’OIC permet l’accès aux premiers stades de la recherche en archivant les notes de recherche se trouvant dans les carnets. Mais, l’observatoire propose aussi d’autres formats de publications, en rendant disponibles les archives d’évènements passées comme certains colloques, conférences et tables rondes. Qui plus est, les Cahiers Figura qui sont au cœur de la recherche du Centre sont aussi offerts en ligne et d’autres revues viendront aussi bonifier le contenu de l’OIC.

Pour faciliter l’indexation, l’organisation et la navigation du contenu, l’OIC fait l’usage de « catégories mutualisées » (mots-clés communs), pour reprendre l’expression de Gunthert. En effet, tous les contenus de l’OIC bénéficient d’une taxonomie commune. Les entrées de carnets, comme les articles d’un Cahier Figura utilisent les mêmes vocabulaires. Cette taxonomie commune permet de catégoriser les contenus, de les regrouper sous des termes communs pour aider à la recherche, mais favorise aussi les découvertes de contenus potentiellement intéressants pour les utilisateurs et par le même fait certaines collaborations inusités.

Communauté

Dans une communauté comme l’OIC, les carnets de recherche deviennent une forme de publication collaborative ouverte. En effet, le système de commentaires servira de système de « peer review ». Contrairement aux articles dans une revue scientifique, les carnets peuvent faciliter les débats en temps réel, pouvant impliquer plusieurs panélistes. Comme l’indique encore Gunthert, ce type de fonctionnement, comparativement au système de publication traditionnelle, « transforme la publication isolée en véritable activité de laboratoire ». L’OIC permet la reproduction d’une équipe à l’échelle d’une plate-forme Web.

Agrégation éditée

Pour l’instant, les contenus de l’OIC et de ses carnets sont agrégés dans un même flux. Aucune sélection n’est faite, aucun filtre n’est appliqué, si ce n’est celui de la nouveauté. En contrepartie, nous avons un projet de page éditoriale où des chercheurs invités de Figura choisiront le contenu qui les intéressent et le mettront de l’avant.

De plus, avec le temps et l’ajout de carnetiers, peut-être devrons-nous nous aussi sélectionner certaines entrées plutôt que d’autres sur la page d’accueil du site de manière plus régulière comme le fait Culture Visuelle? À court terme, nous aimerions aussi peaufiner le fonctionnement et l’apparence des carnets de recherche pour en venir à quelque chose d’aussi performant que Culture Visuelle par rapport à l’agrégation et l’édition de blogues de recherche. Nous allons donc sonder les besoins et écouter les commentaires des carnetiers de l’observatoire pour arriver à un outil plus que satisfaisant pour tous.

Quelques liens intéressants

Pour en connaître plus sur les carnets de recherche de l’OIC et ses avantages:

• Joëlle Gauthier, « La mise en valeur de la recherche sur le site de l’OIC, 14 février 2011, URL : http://nt2.uqam.ca/atelier/delineaire/la_mise_en_valeur_de_la_recherche_sur_le_site_de_l_oic

Pour en savoir plus sur les avantages d’écrire un blogue de recherche :

• Kim Petit, « Pourquoi faire un blogue de recherche? », 11 février 2011, URL : http://kimpetit.disten.com/blog/pourquoi-faire-un-blogue-de-recherche

Pour en savoir plus sur Culture Visuelle :

• André Gunthert, « Qu’est-ce que Culture Visuelle », Culture Visuelle, 2 mai 2010, URL : http://culturevisuelle.org/blog/4334