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S’inscrire dans l’immuabilité. La déambulation dans «Grande banlieue sud» d’Eugène Dabit

Guillaume Corbeil
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Article paru dans Les écrivains déambulateurs: poètes et déambulateurs de l’espace urbain, sous la responsabilité de André Carpentier et Alexis L'Allier (2004)

À une vision linéaire du temps, modèle sur lequel s’établissent les concepts d’Histoire et de progrès —«ça évolue», disent les disciples de la modernité, «ce n’est plus comme dans le temps», disent les nostalgiques— s’oppose une vision circulaire qui, elle, s’inscrit dans une compréhension du monde basée sur l’immuabilité ou, en opposition au progrès, sur la tradition. Selon cette dernière vision, les choses durent depuis toujours et ne se termineront jamais, elles se répéteront sans cesse, comme la musique sur un vieux disque qui joue interminablement. C’est le clivage entre ces deux conceptions du temps que met en scène le court texte «Grande banlieue sud» d’Eugène Dabit, tiré du recueil Faubourgs de Paris, paru en 1933. Dabit, par l’inscription de ces deux modes de vie, évoque les deux grandes idéologies de l’entre-deux-guerres: la modernité et le temps linéaire, l’évolution qui lui est propre, ainsi que le traditionalisme, marqué par une temporalité circulaire, un éternel recommencement du passé.

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