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Les techniques et les sciences comme modalités d’incarnation du surhumain nietzschéen

Samuel Archibald
couverture
Article paru dans La science par ceux qui ne la font pas, sous la responsabilité de Jean-François Chassay et Kim Doré (2001)

Cette analyse s’intéressera à la figure du surhumain et à un certain nombre de figures secondaires telles qu’elles se présentent dans les fictions de Stanley Kubrick (2001, l’odyssée de l’espace), Michel Houellebecq (Les particules élémentaires) et Maurice G. Dantec (Babylon Babies). Il s’agira d’examiner le travail d’appropriation et d’interprétation qu’opèrent ces trois oeuvres du concept nietzschéen, autant pour en préciser notre propre compréhension que pour le «libérer», si l’ambition n’est pas trop lourde, de ce qui apparaît comme deux lectures aberrantes de Nietzsche et de l’idée plus générale d’un dépassement de l’espèce humaine: le nazisme et ce que nous appellerions «le mythe du clonage» tel qu’ il se développe en ce moment même.

Il ne s’agit donc pas seulement de dire que Nietzsche a été mal lu, si ce n’est complètement déformé, par ses commentateurs nazis, ni que son idéal désincarné du surhumain exclut tout passage au réel, toute récupération autre qu’imaginaire, mais bien de prendre à témoin les fictions de Kubrick, Dantec et Houellebecq pour prouver qu’il peut exister un passage au surhumain qui ne soit ni négation de l’autre, ni mystique pseudo-scientifique, mais bien appropriation et extrapolation de données et de visées scientifiques imminentes et sérieuses.

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