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Le labyrinthe et l’oubli. Fondements d’un imaginaire

Bertrand Gervais
couverture
Article paru dans L’imaginaire du labyrinthe, sous la responsabilité de Samuel Archibald, Bertrand Gervais et Anne-Martine Parent (2002)

Comment expliquer l’importance qu’a prise la figure du labyrinthe à notre époque? De fait, le labyrinthe apparaît comme l’une des métaphores les plus aptes à représenter la complexité du monde contemporain et la confusion qui en découle. Sa figure revient constamment, que ce soit pour rendre compte du réseau Internet et du cyberespace, dont les développements rhizomatiques défient l’entendement, ou des dédales de la bureaucratie, du déploiement des villes et de leurs souterrains, de la maladie, etc. Tout est devenu labyrinthique. L’exil, la bureaucratie, la mémoire, le nationalisme, l’histoire, l’écriture, la folie… Tout ce qui semble à première vue inextricable, mais dont on parvient finalement à s’extirper.

Sa présence dans les arts est incontournable, en littérature, au cinéma, au théâtre, en architecture, et même en musique. Il y apparaît sous divers aspects: comme un espace, représenté ou réel, mais aussi comme une figure et un mythe. Il est intégré à un récit, fait de meurtre, d’abandon, de parricide, d’amour et de débauche, où des personnages évoluent, Dédale, Thésée, Ariane, Minos, Pasiphaé, le Minotaure. Êtres hybrides, descendants des dieux, rois aux destins grandioses.

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