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La notion de «livre de la vie» d’un point de vue littéraire. Génétique, symbolisme et hybridité de discours dans deux romans contemporains

Tony Thorström
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Article paru dans Les frontières de l’humain et le posthumain, sous la responsabilité de Jean-François Chassay et Marie-Ève Tremblay-Cléroux (2014)

«Depuis la découverte de la structure de l’ADN en 1953, et à partir d’événements singuliers tels que le débat entre savants diffusé à la télévision en 1968 intitulé Vivre et Parler ou l’entreprise du projet génome humain à la fin des années 1980, la notion de “livre de la vie” s’inscrit progressivement dans l’imaginaire collectif comme un synonyme d’ADN. En témoignent les nombreux articles et ouvrages de nature aussi bien populaire qu’académique publiés pendant cette même période. D’après Suzanne de Cheveigné, dans un compte-rendu qu’elle publie sur les discours médiatiques en France provoqué par le décryptage du génome humain au cours du nouveau millénaire, il est cependant remarquable de constater que “peu de journaux rappellent à leurs lecteurs que l’homme n’est pas tout entier inscrit dans ses gènes, que son histoire et son environnement le marquent autant que son code génétique.” Censé détenir toutes les clés qui permettent de comprendre la constitution et les origines de l’être humain, l’ADN devient non seulement une synecdoque dans l’opinion publique, mais acquiert aussi, selon les idées exprimées par Judith Roof dans son ouvrage The Poetics of DNA, le statut d’agent de toutes les causalités du vivant.»

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