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Désert, exil et métamorphoses dans «Les marches de sable» d’Andrée Chedid

Rachel Bouvet
couverture
Article paru dans Désert, nomadisme, altérité, sous la responsabilité de Rachel Bouvet, Virginie Turcotte et Jean-François Gaudreau (2000)

C’est dans le désert égyptien du IIIe-IVe siècle après J.C. que se déroule le roman d’Andrée Chedid intitulé Les marches de sable. Chacune des trois femmes dont l’histoire nous est racontée a un rapport particulier à l’espace désertique: une seule a délibérément choisi de se retirer au désert, tandis que les deux autres ont fui les massacres ou les mauvais traitements. Le désert apparaît d’abord comme un lieu d’exil, un espace permettant d’oublier le passé, avant de devenir un endroit propice à la transformation des personnages: les sables sont en effet le théâtre d’une véritable métamorphose. J’examinerai de plus près par la suite la dimension religieuse de cet «appel du désert», car ce récit, qui se base sur des personnages ayant réellement existé, propose en quelque sorte une réécriture de l’histoire.

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