OBSERVATOIRE DE L'IMAGINAIRE CONTEMPORAIN
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Cahiers de l'IREF
Université du Québec à Montréal
Publication Director(s):
Gibeau, Ariane
Saint-Martin, Lori
Volume:
6
2014
Signe d’une inquiétude propre à notre époque, les recherches actuelles en littérature interrogent avec insistance la filiation et l’héritage.
| Zeghdani, Betty
Le corps fragmenté de la danseuse orientalePour les écrivains-voyageurs de la première moitié du XIXe siècle tels que Théophile Gautier et Gustave Flaubert, seul le spectacle de la danse permet la rencontre avec ce corps fantasmé qu’est le corps féminin oriental, autrement dissimulé par les tabous moraux et religieux. Toutefois, mis en valeur à la fois par des ornements particuliers, mais aussi et surtout par la pratique de la danse elle-même, le corps de la danseuse est une apparition morcelée qui donne naissance à une poétique elle aussi soumise à la fragmentation. Dans cette aventure du corps fragmenté, l’ambition d’une connaissance anthropologique authentique doit sans cesse lutter contre la tentation d’une mythification et d’une littérarisation du corps de cette almée dont rêve une civilisation entière. |
Heyraud, Hélène
Du voile à la mise à nu: représentations d’un corps féminin symbolistePour les peintres symbolistes de la fin du XIXe siècle, la représentation du corps féminin devient l’enjeu de l’expression de multiples craintes et désirs. Or, ce corps se pare d’attributs vestimentaires variés qui permettent, plus encore que la monstration d’un corps nu, l’expression du fantasme par le caractère insaisissable des membres parés et voilés. De fait, le voile occupe une place de choix dans les représentations, notamment avec l’intérêt renouvelé accordé au mythe de Salomé, cette énigmatique et sensuelle «danseuse aux sept voiles». Au travers des dessins préparatoires de Gustave Moreau, nous pouvons ainsi retracer le jeu fantasmatique et profondément inquiétant de dissimulation qu’offre le voile dans l'imaginaire symboliste de la fin du siècle. | Fougère, Marie-Ange
La bosse amative: Nuque et désir au XIXe siècleQue ce soit en littérature ou en peinture, la nuque revêt un potentiel fantasmatique exacerbé au XIXe siècle. Lieu de transition entre la tête et le corps, partie du corps où siège l’énergie vitale, et plus encore lieu de désir échappant au contrôle de son ou sa propriétaire, ce fragment corporel donne à lire tout un imaginaire érotique qui transparaît dans bon nombre d’œuvres littéraires et picturales. |
Le motif de la chevelure dans Bruges-la-Morte: objet fétiche et pulsion de mortValérie D'Auteuil-Gauthier offre une courte analyse du motif de la chevelure dans le roman intitulé Bruges-la-Morte de Georges Rodenbach (1892). | La femme symboliste: une enclave au réel?Cette communication s’intéresse principalement aux peintres symbolistes francophones qui sont des producteurs d’images imaginées dans leur rapport à la femme réelle et à la femme représentée. Évoluant dans le contexte historique et artistique de la fin du XIXe siècle, ces artistes sont influencés par le paradigme dominant de l’époque. |
La bosse amative. Nuque et désir au XIXe siècleAu XIXe siècle, le ruban dont une jeune femme enrobe son chapeau en laissant les extrémités flotter sur sa nuque porte un nom très suggestif: «suivez-moi jeune homme». L'accessoire, comme sa dénomination, attire l'attention sur une partie du corps dont le pouvoir sensuel peut sembler surprenant, à savoir la nuque. Sous d'autres latitudes, cette partie arrière du cou est un ancestral secret de séduction. | De la jambe de Baudelaire à l'oeil de Trézenik: la désublimation décadente du molletEn 1951, dans un article du Mercure de France, Jacques Crépet hasarde une remarque qu'il conviendrait d'approfondir: «L'a t'on suffisament remarqué, entre toutes les beautés du corps féminin, c'est à la jambe et à son prolongement - au pied - que Baudelaire avait voué un culte particulier». |
L'espace, outil de recomposition du corps fémininCe travail se répartit en trois grands axes. D'abord, une étude phénoménologique de ce corps, d'un corps hors norme, l'art du fragment. En deuxième lieu, je vais examiner le caractère énigmatique de ce corps, considéré comme un logogriphe ou un hiéroglyphe. En dernier lieu, nous verrons cet espace comme une ultime tentative de décodage. | «Cette main que j'ai maintenant à travers la cervelle»: chair possédée-chair cryptée ou de l'étrangeté à la diaphanéisation signifiante du corps féminin dans «Le rideau cramoisi» de Barbey d'AurevillyLe rideau cramoisi est le produit de cet artifice qui consiste à faire parler quelqu'un. Ce quelqu'un est, en l'occurrence, un ancien militaire: le vicomte de Brassard. L'effet de son récit, le sien, remonte à 35 ans. Il était jeune. Il n'avait pas, proteste-t-il, 25 ans. Pour résumer rapidement l'histoire, la nouvelle porte en titre le prétexte du récit même. C'est sous la fenêtre d'une demeure provinciale dans une petite ville de Normandie que la diligence dans laquelle voyagent le narrateur et le vicomte de Brassard s'arrête de nuit en raison d'un léger accident. |
De la tête aux pieds: inquiétantes visions du corps chez la Castiglione et Robert de MontesqiuouLa démarche de la comtesse de Castiglione et du comte de Montesqiuou relève d'un rapport à la figuration de soi essentiellement par la peinture et la photographie (je m'intéresserai surtout à la photographie) qui a de quoi nous étonner encore aujourd'hui, à l'ère de la prolifération de subjectivités inventées, à l'ère des réseaux sociaux ou les blogues personnels. | De la mécanique économique à la dynamique fantasmatique: le personnel féminin des Rougon-Macquart à l’épreuve de la modernité capitalisteDans un essai sur la condition féminine dans l’œuvre d’Émile Zola, Anna Krakowski observe que le génie de l’écrivain se prête spontanément aux études de micro-sociologie ayant pour fin d’explorer l’image véridique des maux sociaux et d’indiquer la direction des transformations a envisager. |