Conférence, 5 avril 2011

La figure de l’ingénieur dans la fiction francophone contemporaine: Tesla chez Echenoz et Le Coz

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Dans le cadre des midi-conférences du Laboratoire NT2, Stéphanie Chifflet a prononcé le 5 avril 2011 une conférence intitulée «La figure de l’ingénieur dans la fiction francophone contemporaine: Tesla chez Echenoz et Le Coz».

L’ingénieur occupe une place majeure dans l’imaginaire occidental contemporain. Il est le héros des sociétés modernes. Depuis les années 1980, certains ingénieurs sont même devenus de véritables vedettes, incarnant à eux seuls une technologie innovante, un marché prometteur, un parcours singulier (Bill Gates, Steve Job). Mais la valorisation de l’ingénierie s’inscrit plus largement dans une fascination, ancienne, pour la figure du savant (dont l’ingénieur est une déclinaison). Il est celui qui assimile des connaissances et les applique pour intervenir sur le monde, sur la matière. Il est en quelque sorte l’initié et le rusé. Il lie le bricolage et le sublime. La littérature contemporaine convoque volontiers la figure de l’ingénieur (pensons par exemple au roman La Naissance d’un pont de Maylis de Kerangal). L’ingénieur semble une figure propice à une construction romanesque, particulièrement apte à incarner des préoccupations et des fantasmes actuels (un imaginaire). La vie tumultueuse de certains d’entre eux est un matériau fécond pour les écrivains. C’est le cas de Nikola Tesla (1856-1943), qui a inspiré Des éclairs de Jean Echenoz (2010) et L’Homme électrique de Martine Le Coz (2009).

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