Colloque, 11 mai 2016

Terres d’attente: Sur les traces du socialisme dystopique

Clément Courteau
couverture
Imaginaire du terrain vague, événement organisé par Isabelle Miron et Élise Lepage

En 2013, le Spot Viau a été le théâtre du suicide de Nico, jeune anarchiste montréalais. Après avoir terminé la création de Cher Charles, sa bédé-testament sur le G20 de Toronto en 2010, il s’est donné la mort dans ce lieu emblématique de la quête politique et existentielle qu’il a poursuivie durant les dernières années de sa vie. Cet événement tragique pose la question des liens entre ce que nous appellerons l’anarchisme de la désolation – qui désigne la noirceur générale du militantisme montréalais actuel – et les nouvelles théories en vogue dans ces milieux, notamment celles soutenues par le Comité Invisible, qui met de l’avant une résistance au système naissant entre ses failles, dans ses blancs, dans ses lieux inoccupés. Lieu emblématique de la dystopie, le terrain vague est aussi, aujourd’hui, l’espace de liberté à partir duquel les anarchistes peuvent penser leur opposition au système. Sur les traces de Nico, nous proposons de documenter en vidéo un pèlerinage au Spot Viau afin de réfléchir l’anarchisme de la désolation et ses implications pour l’opposition révolutionnaire au capitalisme.

Clément Courteau poursuit des études littéraires à l’Université McGill et est spécialisé en littérature médiévale.

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