Colloque, 11 mai 2016

Image et perception des espaces résiduels urbains

Jean-François Lacombe
couverture
Imaginaire du terrain vague, événement organisé par Isabelle Miron et Élise Lepage

Depuis un certain temps, je m’attarde à la révélation des espaces résiduels urbains (friches, zones limitrophes entre le public et le privé, lots vacants, terrain vague, ruines industrielles, etc.) (Lacroix, 2008). Ces lieux, malgré leur connotation négative ou leur condition d’espaces liminaire, participent néanmoins à l’identité de la ville. Ce sont des zones qui offrent une dilatation des usages et fonctions urbaines normalisés et de ce fait, sont des lieux privilégiés pour catalyser des modalités d’occupation différentes au sein de la trame urbaine.

Ma proposition de communication consiste à partager ce que j’ai saisi au fil de mes interventions et recherches, soit l’image représentée (Tisseron, 1997) et les sensorialités engagées (Le Breton, 2001) par ces espaces résiduels. Abordant ainsi autant l’effet de ces lieux que leur représentation physique, il s’agit de considérer ces lieux comme un ensemble plus ou moins homogène et non pas de s’attarder à un lieu spécifique. Car fondamentalement, ce sont ces types d’espaces et les valeurs, impressions et atmosphères qu’ils véhiculent qui nous intéressent ici, et qui ont modelé mon parcours de chercheur créateur. Ces qualités du lieu, qui sont incarnées dans une matérialité saisissable (Norberg-Schulz, 1997), seront pertinentes à questionner. D’une part pour en dresser un portrait, mais surtout pour en comprendre l’effet magnétique qu’ils exercent sur nous (Bachelard, 1992).

Jean-François Lacombe est un designer, chercheur et professeur à l’Université du Québec en Outaouais. Son travail de création oscille entre la culture du projet et les différents champs des arts. Il assume cette position multidisciplinaire, depuis plus de seize ans, en présentant des projets tant dans le réseau établi des arts que le réseau professionnel de design et/ou d’événements publiques. Son objectif est de créer de nouveaux lieux qui permettent de coloniser l’espace imaginaire de la ville, des lieux qui investissent les interstices, qui subsistent entre l’utilisateur et la ville, et qui permettent d’envisager de nouvelles façons d’habiter notre monde actuel.

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