La littérature hypermédiatique au Festival Metropolis bleu

Samedi dernier, deux membres du NT2, Bertrand Gervais et Alice van der Klei, ont participé à deux tables rondes, une en français, l’autre en anglais, sur la question de la littérature hypermédiatique lors du Festival Metropolis bleu.

La table ronde du matin, qui était animée par Bruno Guglielminetti (voir le billet qu’il a écrit à ce sujet dans son Carnet techno), réunissait l’artiste hypermédiatique Yannick B. Gélinas, Bertrand Gervais, directeur du NT2, Alice van der Klei, spécialiste de l’hypertexte, et Hervé Fisher, de l’Observatoire International du Numérique. Parmi les moments marquants, notons l’intervention de Fisher à l’effet que la littérature électronique n’existe pas, l’argument voulant que «lorsqu’un écrivain quitte son territoire textuel pour s’approprier les sons, les images, le mouvement, voire l’interactivité, il ne fait plus œuvre de littérature, mais de webart.» (Observatoire International du Numérique) Cette table-ronde a été enregistrée par Radio-Canada et devrait être baladodiffusée dans le Carnet techno de Guglielminetti vendredi.

La table ronde du soir, animée par Nora Young de l’émission Spark (CBC Radio), réunissait J.R. Carpenter, auteure hypermédiatique montréalaise, Jason Lewis, poète, artiste hypermédiatique et directeur de Obx Research Studio à Concordia, Jeff Parker, auteur hypermédiatique et Alice van der Klei. A été abordée lors de cette discussion l’histoire de la littérature hypermédiatique, histoire qui peut sembler bien courte avec ses quelque 20 ans, mais qui est déjà marquée par la disparition de certains classiques à cause des évolutions technologiques. L’échange, enregistrée par la CBC Radio devrait être diffusée sur ses ondes prochainement lors de l’émission Spark.

Entre les deux tables rondes, l’artiste montréalais Sofian Audry présentait son dernier projet Web, Vévé, une poésie générative et interactive.

Il est intéressant de voir la littérature hypermédiatique abordée et présentée lors d’événements littéraires s’intéressant à une littérature avant tout papier. Espérons que Metropolis bleu répète l’expérience dans les années à venir.