Colloque, 5 mai 2017

Anticiper le premier contact: la posture de l’exobiologie chez J.-H. Rosny aîné

Marc Ross Gaudreault
couverture
L’émergence du roman d’anticipation scientifique dans l’espace médiatique francophone (1860-1940), événement organisé par Claire Barel-Moisan, Jean-François Chassay, Christèle Couleau et Sarah Mombert

«Que de la curiosité scientifique. Que de la volonté de cataloguer et de découvrir les secrets de la nature et du vivant.

Cette même curiosité qui habitait, par exemple, Pierre Aronnax, le naturaliste et protagoniste principal du roman Vingt mille lieues sous les mers de Jules Verne.

D’ailleurs, il y a un parallèle évident entre le naturalisme tel que pratiqué au XIXe siècle et l’émergence de l’exobiologie. Les deux postures sont toutes deux pluridisciplinaires et se fondent sur une volonté de découverte, d’observation et de classification du vivant, de la compréhension intrinsèque des aléas de son évolution, de son comportement et de son adaptation à son environnement.

Et comme le naturaliste faisait la rencontre pour la première fois d’une tribu indigène, l’exobiologiste devra, lorsque le premier contact aura lieu avec une espèce douée d’intelligence, invoquer à son profit les sciences sociales afin d’étudier, en plus de leur physiologie, les moeurs et coutumes de cette nouvelle civilisation.

Et ce qu’il y a de plus fascinant dans tout ça, c’est que Rosny, simple auteur de science-fiction, a anticipé, bien avant les travaux de Joshua Lederberg, la posture que doit adopter tout exobiologiste digne de ce nom dans ses fictions.»

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