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L’accompagnement du froid dans la poésie de Jacques Brault

Jonathan Lamy
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Article paru dans Problématiques de l’imaginaire du Nord en littérature, cinéma et arts visuels, sous la responsabilité de Daniel Chartier, Joë Bouchard et Amélie Nadeau (2003)

Cet article traite de deux figures essentielles et récurrentes dans la poésie québécoise, soit celles du froid et de l’accompagnement. L’auteur tente de les comprendre dans leur réciprocité et de cerner comment elles interviennent à la fois dans la représentation de l’espace, de l’identité et de l’altérité. Il saisit, à partir de deux recueils de Jacques Brault, le réseau métaphorique qui se déploie entre les représentations du froid, du dehors et du paysage; et celui du dedans, qui fait partie de soi. Le Nord dont il y est question, en plus d’être géographique et imaginaire, participe de territoires intimes, intérieurs; c’est davantage le Nord qui habite le sujet que celui-ci qui l’habite. Cette relation qui s’établit entre le froid et le soi jette aussi un nouveau regard sur la dynamique de la déambulation, présente chez l’auteur de Il n’y a plus de chemin, Jacques Brault, en ce que l’harmonie du monde comme métaphore des sentiments d’un sujet poétique cède la place à un espace où la résistance et la complicité alternent et cohabitent. Cette réflexion trouve sa source dans ce vers de Jacques Brault: «dites aussi qu’un grand froid m’accompagne».

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