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La gauloiserie dans la littérature française de la fin du XIXe siècle

Marie-Ange Fougère
couverture
Article paru dans Du convenable et de l’inconvenant. Littérature française du XIXe siècle, sous la responsabilité de Véronique Cnockaert et Sophie Pelletier (2015)

«En cette ère corsetée qu’est le XIXe siècle, un drôle de rire vient charmer les oreilles les plus bourgeoises: le rire gaulois. Alors même que les convenances pèsent lourd sur les esprits, la gauloiserie s’installe partout, à mesure que le siècle avance: petite littérature, scène, et plus encore petite presse en font un sujet privilégié, en particulier à partir de 1880. Le paradoxe est d’autant plus surprenant que, pour le lecteur d’aujourd’hui, le rire gaulois semble bien lourd et à tout le moins fort scabreux: qu’il s’agisse de grivoiserie ou de scatologie, les auteurs privilégient un comique bas, sous le signe de la grossièreté.

Comment expliquer une telle tolérance? Pourquoi la gauloiserie bénéficie-t-elle, au cœur de la société bourgeoise, de ce droit de cité que son caractère graveleux devrait au contraire lui retirer sur-le-champ, au nom du bon goût?»

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