Entrée de carnet

Photogénie du terroriste

Laurence Côté-Fournier
couverture
Article paru dans Lectures critiques III, sous la responsabilité de Équipe Salon double (2010)

Œuvres référencées: Lefranc, Alban. Attaques sur le chemin, le soir, dans la neige. Montréal, Le Quartanier & Hogarth Press II, 2005, 88 pages. / Lefranc, Alban. Des foules des bouches des armes. Paris, Léo Scheer, 2006, 164 pages. / Lefranc, Alban. Vous n’étiez pas là. Paris, Verticales, 2009, 143 pages.

«L’acte surréaliste le plus simple consiste, revolvers aux poings, à descendre dans la rue et à tirer au hasard, tant qu’on peut, dans la foule1André Breton, Manifestes du surréalisme, Gallimard (Folio essais), 1979 [1930], p.74..» Cette phrase, tirée du Second manifeste du surréalisme, aurait été citée en 1968 par un avocat allemand plaidant pour la libération d’étudiants accusés d’incitation à l’incendie. Le tract qu’ils avaient distribué dans les rues de Francfort, qui avait causé leur incarcération, saluait le feu qui avait détruit un grand magasin de Bruxelles et fait trois cents morts. Selon l’avocat, il s’agissait néanmoins d’«un simple texte» marquant les premiers pas littéraires de ces jeunes étudiants, dans «la tradition satirique des dadaïstes et des surréalistes» (FBA, p.116), deux groupes n’ayant jamais fait couler le sang. Un mois plus tard, ceux qu’on regroupera sous l’appellation de «bande à Baader» incendieront deux grands magasins de Francfort, et leurs actions marqueront le début de la guérilla urbaine menée en Allemagne par la Rote Arme Fraktion (RAF).

Dans la «trilogie allemande» d’Alban Lefranc2Les trois livres ne sont pas parus officiellement sous forme de trilogie lors de leur première publication. Ils ont toutefois été présentés ainsi lors de la traduction en allemand en 2009 et regroupés sous l’appellation d’Angriffe., art et politique ne peuvent être dissociés, sinon au prix d’un oubli volontaire, d’un abandon à l’euphorie d’un discours dominant d’où sont expulsées toutes les impuretés. Si, aux mots révolutionnaires des dadaïstes jamais transformés en véritables incendies, répondent les actes autrement plus violents de la RAF, Alban Lefranc n’oppose pas stérilement les armes aux paroles. Trois biographies fictives évoquent trois figures allemandes réelles de l’après-guerre: l’enfant terrible du cinéma Rainer Werner Fassbinder dans Attaques sur le chemin, le soir, dans la neige (2005), le poète Bernward Wesper dans Des foules des bouches des armes (2006) et la chanteuse et mannequin Nico dans Vous n’étiez pas là (2009)3Pour alléger les citations, Des foules des bouches des armes sera désigné par FBA, Attaques sur le chemin, le soir, dans la neige par AC et Vous n’étiez pas là par VN.. Comme Fassbinder, qui appariait dans son œuvre des extraits de journaux et d’émissions de radio et de télévision de l’époque, Lefranc intègre dans ses biographies des citations de politiciens, d’artistes et d’historiens, citations qui dévoilent ce qu’a pu être l’air du temps dans lequel –et contre lequel– ses trois sujets ont évolué. En témoigne cet extrait d’une Histoire de l’Allemagne datant de 1992: «Dans les années soixante, la reconstruction était largement achevée; l’accroissement du temps libre et de l’aisance donna à chacun le loisir de réfléchir sérieusement à la portée du passé nazi» (FBA, p.53). Ou encore, cette phrase lancée en plein boom économique allemand par Franz Josef Strauss, ministre-président de Bavière: «un peuple capable de telles prouesses économiques a le droit de ne plus vouloir entendre parler d’Auschwitz» (AC, p.41).

En arrière-plan de ces trois œuvres se meuvent Andreas Baader, Gudrun Ensslin et Ulrike Meinhof, figures de proue de la RAF, terriblement photogéniques et dangereusement beaux, incendiaires et poseurs de bombes, eux-mêmes transformés au fil du temps en images aussi séduisantes que celles des publicités vendant les produits brûlés. Indépendantes les unes des autres mais intrinsèquement liées par leurs thèmes et le territoire qu’elles couvrent, les trois biographies ne suivent pas les règles habituelles du genre, celles des dialogues insérés dans la bouche des morts et des scènes d’anthologie restituant les moments importants de la vie des grands. Elles constituent plutôt une cartographie de la résistance culturelle, une représentation d’un refoulé allemand, celui du nazisme et d’un capitalisme embrassé d’un peu trop près, un peu trop vite; refoulé qu’on aurait bien voulu tenir à distance mais qui ne cesse de remonter à la surface grâce aux efforts d’artistes et de terroristes dont les démarches, dans l’après-guerre allemand d’Alban Lefranc, semblent indistinctes.

Du cinéma considéré comme une forme de boxe

Si les stratégies de résistance culturelle et politique en viennent à partager d’aussi frappantes ressemblances dans les différentes biographies écrites par Lefranc, c’est que les unes comme les autres oeuvrent à partir de représentations qui déforment de manière ambiguë les images associées au capitalisme de l’après-guerre. Fassbinder, engouffrant de formidables doses de cocaïne pour maintenir la productivité démesurée qu’il conservera tout au long de sa carrière, réalise des drames historiques dans lesquels triomphent les plus vils au profit des plus faibles, au son d’anciens discours de politiciens qui se targuent des progrès accomplis depuis la guerre. Ce «clochard au bizarre accent bavarois, une allure de plouc beauf au milieu des richards de Munich» (AC, p.15-16) écrit du fond de sa haine jamais épuisée contre la société allemande et réalise des films qu’il lâche à la face du monde «comme des chiens» (AC, p.45). Il est rappelé que le réalisateur n’a pas hésité, dans le cadre d’un faux documentaire, à faire dire à sa propre mère:  «Ce qu’il nous faudrait vois-tu dans ce pays […] c’est un chef, un véritable chef, mais qu’il fasse preuve aussi de gentillesse et de bonté.» (AC, p.30)  Les corps, tant le sien, «le support par où peut sortir de la beauté, des films, des livres, des tableaux» (AC, p.47), que celui de ses personnages, constituent son arme de choix. Les spectateurs, confortables et distants sur leurs sièges, doivent abandonner peu à peu leurs défenses, jusqu’à ce que la violence sournoise des films de Fassbinder leur éclate au visage:

On choisira pour chaque film un corps de douleur, un homme, une femme, peu importe cette fois, qui sera lentement broyé par nous tous. Ce seront des histoires simples, de pauvres mélos. […] Et que sur l’écran soudain sans crier gare des suppliciés fassent des signes sur leurs bûchers. Passé la rage sans mélange des débuts, on introduira ensuite un bon gros rire par le groin, un peu comme ce coup de karaté qui détend les chairs avant de les déchirer. (AC, p.48-49)

Mythe ou réalité, Lefranc prête à Fassbinder, pugiliste qui encaisse les coups et, surtout, les rend,  le désir d’utiliser comme acteur Mohammed Ali et de lui faire jouer les rôles les plus provocants:

Faire jouer à Ali un rôle de leader politique? Ali en porte-parole des Black Panthers? Ali en truand reconverti? Ali en entraîneur sportif? Ali en terroriste allemand incendiaire de grands magasins? Ali en écrivain russe? […] Il lui faut Ali, le seul qui puisse terroriser l’Amérique reaganienne après sa digestion difficile de Miles David […]. Il lui faut un bon viol à l’Amérique, massif, en gros plan, la seule chose qui puisse ravir le masochisme bourgeois.  (AC, p.82-83)

Dans cette dynamique qui s’apparente à celle d’un combat extrême, où «déclencher des crises» (AC, p.15) sert de principe esthétique suffisant pour nourrir toute une filmographie, courir à sa perte va de soi. On n’est en effet «jamais assez plongé dans la catastrophe» (AC, p.15), et s’enfoncer dans cette catastrophe, au prix d’une violence qui doit tout broyer, y compris soi-même, est la seule route à prendre pour échapper aux plats discours ambiants qui répètent de sains principes de vie en masquant de leurs voix aseptisées les menaces plus graves. Une émission de radio martèle qu’«une alimentation diversifiée doublée de quelques exercices quotidiens simples […] permet d’entretenir ses capacités musculaires, d’endurance et d’équilibre qui vont participer à la prévention du risque de chute» (AC, p.78-79); Fassbinder, mort à 37 ans après avoir soigneusement massacré son corps, aura choisi son camp.

La résistance des corps

Nico, de qui ni le passé de mannequin ni les chansons n’évoquent de prime abord les combats politiques, Nico est «la plus belle femme du monde», amie d’Andy Warhol et mannequin, une image à vendre qui projette ostensiblement ses origines nazies. On résume sa vie à quelques actes de présence autour des grands de son temps, biographie qui forme un Who’s who miniature d’une époque et que Lefranc expédie au début du livre:

Pour avoir la paix, on vous cloue sur quelques faits avérés: La Dolce Vita, le Velvet Underground, quelques films de Warhol. Pour rire un peu (on aime rire), on ajoute à la liste un fils prétendument de Delon, des coucheries avec Jim Morrison, Iggy Pop, Leonard Cohen et d’autres moins fameux.
La putain du bruit public dit: c’est bien peu, en cinquante ans de vie. (VN, p.13)

L’essentiel de Nico ne sera toutefois pas dans son œuvre mais dans ce qu’elle en viendra à représenter. Lefranc vouvoie la chanteuse en lui posant mille questions auxquelles elle ne répond pas: Nico ne produit pas de discours, que des mythes, offerts aux affamés et aux curieux. Elle défie les catégories et échappe aux classements faciles. Nico, née en 1938, «possède plusieurs pères à [son] arc, un carquois plein sur le dos», qu’elle décoche calmement «sur les renifleurs d’origines et de fondements.» (VN, p.22-23) «Petite fille blonde avec de délicieuses tresses nazies», sa beauté en devient équivoque, comme un symbole de la séduction des créatures produites par le régime hitlérien: «Vous ne manquez jamais, surtout auprès des journalistes britanniques, de rappeler la splendeur nazie de cette année-là, vos cuisses vives, les joies de l’éducation au grand air.» (VN, p.20).

Vous n’étiez pas là débute sur ces paroles tirées du journal de Franz Kafka: «sois absolument silencieux et seul. Le monde viendra s’offrir à toi pour que tu le démasques, il ne peut faire autrement, extasié, il se tordra devant toi.» Ce sera vers le visage parfait de Nico que rampera cette humanité prise dans son mensonge, et ce seront les paradoxes qu’il véhiculera qui permettront à Lefranc de placer Nico dans le même ensemble résistant que Fassbinder et les membres de la bande à Baader. Incarnation, par sa blondeur teutonne et sa beauté, du miracle économique allemand de l’après-guerre –comme les femmes fatales mises en scène par Fassbinder–, elle cumule en dilettante les apparitions d’éclat.

En cela, la séduction causée par la simple apparition, la simple existence, rassemble Nico et les membres de la bande à Baader. Tandis que les anarchistes décrits par Uri Eisensweig dans l’ouvrage qu’il a consacré à leurs représentations4Uri Eisenswerg, Fictions de l’anarchisme, Paris, Christian Bourgois Éditeur, 2001, 357 p. disparaissaient sous la négativité de leurs gestes, les terroristes de Lefranc, eux, s’imposent par une «extrême présence5Thomas Elsaesser, dans l’ouvrage qu’il a consacré à Fassbinder, analyse en ces termes l’image du terroriste qui, «en l’absence d’une représentation qui relierait d’une façon crédible l’individu au collectif (comme prétendent le faire le “guide” fasciste ou le gourou d’une secte, vise la représentativité sous forme d’actes spectaculaires et d’une extrême présence.» Thomas Elsaesser, R. W. Fassbinder, un cinéaste d’Allemagne, Paris, Éditions Centre Georges-Pompidou, 2005, p.57.» et des actes spectaculaires qui rappellent à la société le pouvoir de l’individu sur le collectif. Alors que dans la biographie consacrée à Fassbinder, le corps, celui du réalisateur ou celui des protagonistes de ses films, devait être broyé pour que soit exposée la violence latente du nouvel État allemand, c’est plutôt son esthétisation qui domine ici. Jetés en prison, les terroristes répliquent en exposant aux médias leur perfection physique:

Le 14 octobre 1968, ils comparaissaient devant le tribunal de Francfort. Ils avaient fait venir des vêtements tout exprès pour l’occasion, des chemises de soie et des vestes de cuir, planté des havanes au coin de leur bouche. Gudrun arborait un immense sourire sans parole. Pour des articulations souples, une peau saine et tendue, un regard sans cillement, Andreas avait recommandé le maximum de promenades autorisées, beaucoup de sport dans les cellules, de profiter de toutes les occasions de faire craquer l’espace domestique. Rien ne devait transpirer des humiliations subies, rien des fouilles sur les corps mis à nu, rien de l’émiettement de leurs nerfs après six mois sans l’autre sexe. Opposer à leurs juges des corps effrénés vivants. (FBA, p.136)

Il n’est donc guère surprenant que dans Des foules, des bouches, des armes, ce soient les vies des membres de la RAF qui finissent, un peu par défaut, par prendre le premier rang, éclipsant au passage la vie autrement plus fade de Bernard Vesper, qui semble initialement former le propos principal du roman. Écrivain, fils d’un poète nazi, tout le destin de Vesper peut être résumé par la phrase fulgurante qui ouvre le livre:

On raconte que Bernward Vesper, fils de Will Vesper, poète paysan qui vibra pour l’Allemagne hitlérienne, connut Gudrun Ensslin, future icône égérie de la Fraction armée rouge, lui fit un fils, Felix, écrivit un livre et se suicida; qu’il fut écrasé par ce père qu’il se haïssait d’aimer ou se plaisait à haïr, selon les jours, et qu’il en fit toute la matière du grand cahier qu’il avait toujours avec lui; que les drogues faillirent bien l’emporter tout près d’une révélation qu’il voulait faire partager à tous; que dans l’ivresse, aux confins de l’aube, il n’était pas toujours ridicule. (FBA, p.15)

 

Fictions du terroriste

Lefranc, écrivant quelques décennies après le passage de ses sujets, observe non seulement ce qu’a été leur existence, mais surtout, ce qui en reste. Sur les cercueils trop tôt cloués de ces êtres seront érigés des mausolées faits de lambeaux d’images médiatiques, d’échos de rumeurs publiques mille fois délayés, de récupérations figeant le discours des œuvres qu’ils auront laissées. En choisissant de se concentrer sur cette période révolue, Lefranc peut ainsi montrer les interprétations qu’on a faites de ces parcours, qui sont bien souvent réduits à l’anecdote et au spectaculaire, comme si la pleine portée des actions demeurait incompréhensible ou insoutenable. L’œuvre autrefois jugée si scandaleuse de Fassbinder est exploitée pour qu’en soit tiré profit; Nico devient une autre de ces mannequins aux velléités artistiques ridicules, droguée et déchue. Le cas des terroristes de la RAF est toutefois le plus patent, et Lefranc recense méthodiquement les explications et commentaires construits autour de leurs oeuvres. Des psychologues attribuent le radicalisme de leurs positions à des troubles d’élocution dans la petite enfance, d’autres à leur éducation protestante. C’est de même par la dissection du cerveau d’Ulrike Meinhof qu’on tentera de trouver une explication à la violence de son comportement, car on «considère que le glissement vers la terreur peut être expliqué par la maladie cervicale.» (AC, p.26) Les terroristes sont au cœur d’expositions d’art, de pièces de théâtre et de films qui contribueront à styliser leurs actes et à transformer les membres de la bande à Baader en icônes culturelles. Il n’est alors plus question de déterminer si la violence constitue, ou non, une méthode d’action politique valable, mais plus directement de savoir si une telle violence peut même être reçue pour ce qu’elle est, sans être réduite à une image affaiblie ou à l’anecdote, sédimentée dans un récit qui en ferme les interprétations.

De la violence et des actes, il reste donc surtout des images, qui échappent peu à peu au contrôle de ceux qui les ont fait naître. Dans la mythologie révolutionnaire, ces jeunes terroristes prennent des allures de rock star ou de vedettes de cinéma6Le terme «Prada Meinhof», qui associe la marque de vêtements de luxe à la figure d’Ulrike Meinhof, a ainsi été créé pour désigner les gens participant à des mouvements politiques ou sociaux traités comme des espaces à la mode qu’il est de bon ton de fréquenter.  –ce qu’a été Nico, ce qu’a mis en scène Fassbinder. Lefranc, à cet égard, est loin d’être inconscient de l’ambiguïté qui entoure les membres de la bande à Baader. Il leur fait ainsi dire: «On nous a reproché notre goût des Porsche, des chemises de soie, des jambes de femmes. On se demande bien quel séminaire de sociologie a établi une fois pour toutes que les révolutionnaires doivent rouler dans des voitures d’agonie.» (FBA, p.149) Les biographies fictives de Lefranc, forcément prises elles aussi dans le jeu de l’appropriation des actes politiques et des œuvres artistiques, tentent d’échapper aux pièges dénoncés ou évoqués en multipliant les points de vue et les mises à distance. Lefranc, conscient comme Fassbinder que «la représentation ouvre toujours aussi l’espace d’une réalité médiatique7Thomas Elsaesser, R. W. Fassbinder, un cinéaste d’Allemagne, Paris, Éditions Centre Georges-Pompidou, 2005 p.57.]», fait une large place aux discours de ceux qui ont eux aussi glosé sur ces figures. Il cite ainsi –peut-être hors contexte– Christine Angot, qui a écrit dans une pièce consacrée à la bande à Baader (Angot/Meinhof), «ce sont des gens qui ont analysé une situation, qui ont compris le danger, qui ont vu le danger, et on voit maintenant à quel point ils avaient raison. Sur le fond ils avaient raison de tuer le patron des patrons, Schleyer» (AC, p.19). Lefranc, sans jamais tirer de telles conclusions, laisse quant à lui les corps parler, et les gens parler pour ces corps.

  • 1
    André Breton, Manifestes du surréalisme, Gallimard (Folio essais), 1979 [1930], p.74.
  • 2
    Les trois livres ne sont pas parus officiellement sous forme de trilogie lors de leur première publication. Ils ont toutefois été présentés ainsi lors de la traduction en allemand en 2009 et regroupés sous l’appellation d’Angriffe.
  • 3
    Pour alléger les citations, Des foules des bouches des armes sera désigné par FBA, Attaques sur le chemin, le soir, dans la neige par AC et Vous n’étiez pas là par VN.
  • 4
    Uri Eisenswerg, Fictions de l’anarchisme, Paris, Christian Bourgois Éditeur, 2001, 357 p.
  • 5
    Thomas Elsaesser, dans l’ouvrage qu’il a consacré à Fassbinder, analyse en ces termes l’image du terroriste qui, «en l’absence d’une représentation qui relierait d’une façon crédible l’individu au collectif (comme prétendent le faire le “guide” fasciste ou le gourou d’une secte, vise la représentativité sous forme d’actes spectaculaires et d’une extrême présence.» Thomas Elsaesser, R. W. Fassbinder, un cinéaste d’Allemagne, Paris, Éditions Centre Georges-Pompidou, 2005, p.57.
  • 6
    Le terme «Prada Meinhof», qui associe la marque de vêtements de luxe à la figure d’Ulrike Meinhof, a ainsi été créé pour désigner les gens participant à des mouvements politiques ou sociaux traités comme des espaces à la mode qu’il est de bon ton de fréquenter.
  • 7
    Thomas Elsaesser, R. W. Fassbinder, un cinéaste d’Allemagne, Paris, Éditions Centre Georges-Pompidou, 2005 p.57.
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