Colloque, 7 septembre 2012

Virtualités à l’oeuvre dans le cinéma de Marguerite Duras

Julie Beaulieu
couverture
Le Cinéma de Marguerite Duras: l’autre scène du littéraire?, événement organisé par Sylvano Santini, Caroline Proulx et Bertrand Gervais

Dans cette communication, je m’intéresserai à l’apport du virtuel dans Le Camion (1977). Selon Gilles Deleuze, une perception équivaut à une particule: «[…] une perception actuelle s’entoure d’une nébulosité d’images virtuelles qui se distribuent sur des circuits mouvants de plus en plus éloignés, de plus en plus larges, qui se font et se défont». C’est dire que les images virtuelles «rebondissent» comme des particules sur l’actuel. Dans Le Camion, ce qui tient lieu de l’actuel, le film auquel le spectateur assiste, se fait complément ou produit, donc objet de l’actualisation, alors que cette dernière n’a pour sujet que le virtuel: le devenir-film contenu dans le texte. Le lecteur/spectateur a pour rôle de «compléter» le film en jouant constamment sur ces deux niveaux: l’actuel et le virtuel. Son rôle est grand, complexe, à l’image même du film auquel il se voit confronté.

Julie Beaulieu est professeure en études cinématographiques au Département de littérature, théâtre et cinéma de l’Université Laval depuis 2012. Elle est membre du Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoises (CRILCQ, Université Laval) depuis 2016 et du Groupe de recherche sur l’avènement et la formation des institutions cinématographique et scénique (GRAFICS, Université de Montréal) depuis 2014. Son enseignement porte principalement sur les questions de sexe, de genre et de sexualité au cinéma, le cinéma des femmes et le cinéma d’avant-garde et expérimental.

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