Hors collection, 01/01/2012

Mamu minu-tutamutau/ Bien faire ensemble: l’éthique collaborative et la relation de recherche

Louise Lachapelle
Shan dak Puana
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Lorsque la recherche ne remet pas en question les structures du pouvoir dominant et les inégalités socio-économiques et culturelles systémiques, elle court le risque de continuer à les reproduire, tout simplement parce que ces inégalités servent (et parfois renforcent) la culture et le pouvoir établis, la hiérarchie académique et la liberté universitaire. Une récente expérience dans le cadre d’une ARUC impliquant quelques communautés innues du Québec nous a amenées, Shan dak et moi, à valider ce constat et à choisir de poursuivre nos activités dans des conditions plus favorables à un engagement militant, ainsi qu’à nos valeurs communes et respectives. Prenant appui sur cette expérience, cet article aborde certains des enjeux propres à une éthique collaborative dans un contexte de recherche interculturel. Alors que la relation de recherche entre Autochtones et Allochtones demeure profondément marquée par l’histoire et par la tradition scientifique occidentale, il s’agit ici de mettre en évidence le pouvoir critique de la collaboration, certaines de ses limites actuelles, mais aussi son potentiel de transformation, voire de guérison individuelle et collective.

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Cet article a d’abord été publié dans Éthique Publique, vol. 14, en 2012.

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