L’imaginaire dans les romans de Sylvain Trudel

La cohésion de l’imaginaire d’un écrivain est souvent problématique, car plusieurs variables d’ordre thématique, générique, stylistique ou autre peuvent entrer en jeu. Le cas de Sylvain Trudel semble exceptionnel par la cohésion de son univers romanesque. Dans la présente contribution, nous tenterons d’en dégager les caractéristiques dominantes, notamment en ce qui concerne les romans que Trude, connu comme auteur de livres pour la jeunesse, a destiné principalement au public adulte.

Sylvain Trudel est né à Montréal en 1963. Il n’est pas sans intérêt qu’il avait étudié les sciences pures et le cinéma avant de se consacrer à l’écriture. Il a publié plusieurs nouvelles et quatre romans pour adultes. Il n’est pas, sans doute, l’un des auteurs les plus importants de la littérature québécoise actuelle. Néanmoins, le caractère spécifique de son oeuvre lui a valu une certaine considération. C’est notamment grâce à son premier roman pour les adultes, Le souffle de l’harmattan, qui a paru en 1986, pour lequel il a obtenu le Prix Canada-Suisse et le Prix Maison de l’Académie des Lettres du Québec, et qui est considéré comme une oeuvre marquante de la littérature québécoise. Notons qu’à partir de 1995, Sylvain Trudel se consacre presque entièrement à la littérature pour la jeunesse.