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Le monologue pour parler du 11 septembre 2001. Le drame de la parole issue du disparu: à propos de «Je rien Te deum» de Fabrice Melquiot et «Trois semaines après le paradis» d’Israël Horovitz

Françoise Heulot-Petit
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Article paru dans Fictions et images du 11 septembre 2001, sous la responsabilité de Bertrand Gervais et Patrick Tillard (2010)

Parler du 11 septembre 2001, c’est évoquer le choc de quelques minutes qui ont frappé des corps et des mémoires, c’est essayer de formuler la brièveté d’une expérience vivante qui ne laisse plus de place aux mots. L’événement touche des humains et semble, au premier abord, bloquer la pensée rationnelle. Comme tout fait historique majeur, il est pourtant sujet à analyses, mais ses conséquences directes restent souffrance et incompréhension. Or, des auteurs dramatiques ont tenté de traduire les actions, les sentiments et les pensées de ceux qui ont vécu la catastrophe. Nous allons nous attacher à deux d’entre eux. Le premier, Fabrice Melquiot, dans sa pièce «Je rien Te deum», met en scène un personnage qui se trouve au cœur des événements. Le second, Israël Horovitz, était sur place à New York et retrace le jour des attentats et les semaines qui suivent, de manière autobiographique, dans «Trois semaines après le paradis». Ils se rejoignent sur le choix de la forme monologuée, plus apte peut-être à traduire, dans l’espace de la fiction, la rapidité de l’action et la confusion des pensées.

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