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Lost in the Funhouse: espace et langage dans le labyrinthe infini de la fiction

Frédérique Godefroid
couverture
Article paru dans L’imaginaire du labyrinthe, sous la responsabilité de Samuel Archibald, Bertrand Gervais et Anne-Martine Parent (2002)

John Barth, malgré qu’il s’en défende, est probablement un des plus éminents représentants de ce groupe d’écrivains des Etats-Unis qu’on a qualifiés de «postmodernes». Au cours des trente dernières années il a contribué, avec d’autres auteurs comme John Hawkes, William Gass, Donald Barthelme, Robert Coover et Gilbert Sorrentino, à une redéfinition de la fiction américaine. Se détournant des conventions du réalisme et des formes traditionnelles de narration, l’oeuvre de John Barth met l’accent sur le processus d’écriture et l’exploration des possibles littéraires qu’ont ouvert avant lui les grands modernistes que sont, entre autres, James Joyce, Samuel Beckett et Franz Kafka.

Auteur «marathonien», comme il le dit lui-même, Barth a surtout produit de très longs romans d’une grande complexité, dont les plus connus sont The Sot-Weed Factor (1965) et GilesGoat Boy (1966), de nombreux essais et également deux recueils de nouvelles, dont Lost in the Funhouse (paru en 1968). Ce recueil est le fruit d’une réflexion développée dans son essai controversé, «The Literature of Exhaustion» (Barth, 1984). Barth y développe une interrogation sur les possibilités de renouvellement de la fiction dans un contexte radicalement différent de tous ceux qui l’ont précédé, alors que la littérature semble avoir épuisé toutes ses ressources et être au bout de sa course historique.

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